Pour sa troisième édition, le GreenTech Forum continue de susciter l’intérêt tant des exposants que des visiteurs. Organisé sous le patronage du collectif Planet Tech’Care et celui de Numeum, le salon professionnel dédié au numérique responsable a ouvert ses portes aujourd’hui au Beffroi de Montrouge. Mais avec plus de 80 exposants et 2000 participants attendus (contre 70 exposants et 1500 visiteurs en 2022), l’événement atteint déjà les limites de la capacité d’accueil de ce centre de conférence, conduisant l’organisateur Formule Magique à refuser des exposants et l’obligeant à envisager un nouveau lieu d’accueil pour l’édition 2024.

Et à mesure que l’audience s’élargit, le programme des conférences se densifie et les sujets s’affinent, avec des thématiques concrètes telles que : « comment mettre en œuvre une stratégie de numérique responsable au sein d’une PME », « comment accélérer de la transition écologique dans les métiers de la Tech » ; « décodage des réglementations » ; « feuille de route de la décarbonation du numérique » ; mais aussi visant à donner du sens : « les impacts du numérique sur notre imaginaire » ; ou « pourquoi évaluer les impacts environnementaux du numérique ? »…

D’une manière générale, on retiendra de cette édition 2023 que la France a pris une certaine avance au niveau mondial tant en termes d’expertise que d’arsenal réglementaire en matière de numérique responsable. Mais, alors que la sensibilisation des entreprises est désormais bien avancée dans notre pays, le sujet reste apparemment largement inaudible dans la plupart des autres pays et notamment dans les pays anglosaxons.

On notera également que le green washing (ou éco-blanchissage) reste un réflexe très répandu, beaucoup d’acteurs profitant des lacunes de la réglementation et du maquis des référentiels pour répandre des allégations parfaitement invérifiables. À leur décharge, l’état de l’art évolue tellement vite, qu’il est parfois difficile de suivre, même pour les initiés.

On regrettera enfin le nombre encore limité de retours d’expérience à l’échelle. Tous les acteurs en conviennent : la sensibilisation a beaucoup progressé mais les grands projets structurants ayant abouti à une réduction concrète des impacts du numériques sont encore trop rares ou insuffisamment visibles.