Des salariés d’Oracle viennent d’engager un recours collectif à l’encontre de leur employeur devant la cour fédérale du district de San Francisco. Ces salariés, tous issus de ses équipes commerciales, lui reprochent la baisse rétroactive de leur plan de commissionnement. « Oracle a modifié de manière rétroactive les règles de commissionnement de ses commerciaux, soit en augmentant leurs objectifs soit en diminuant leur taux de commissionnement, et ceci dans le seul but de les payer moins que ne le prévoyait leur plan de commissionnement initial », allèguent les plaignants dans la plainte qu’ils ont déposée et qu’a pu lire le Silicon Valley Business Journal.

« Oracle s’appuie sur un procédé baptisé re-plan qui s’est traduit par une diminution des primes sur les ventes déjà réalisées », toujours selon les plaignants. Pour les salariés dont les primes avaient déjà été versées, l’éditeur a entrepris de récupérer les trop-perçus en les retenant sur les commissions dues pour les ventes postérieures. « Oracle a contraint les salariés à accepter les re-plans en les menaçant de ne plus leur verser de commissions du tout », poursuivent les plaignants. « Même si un salarié courageux refuse de signer le re-plan, Oracle passe outre et applique les termes du re-plan sur les ventes passées et futures », ajoutent-ils.

Cette politique d’Oracle aurait généré un manque à gagner de plus 150 millions de dollars en 4 ans au préjudice des salariés californiens de l’éditeur.

« Oracle dément formellement ces allégations et entend se défendre vigoureusement », a précisé Deborah Ellinger, responsable de la communication d’Oracle, dans un email adressé au Silicon Valley Business Journal.