Selon les dernières prévisions du Gartner, les dépenses informatiques devraient atteindre 4 500 Mds $ en 2022, soit une hausse de 3% par rapport à 2021. Le ralentissement est marqué après la hausse de 10% enregistrée en 2021. Pourtant, le cabinet d’analyses conseille aux entreprises de maintenir le cap. « La volatilité actuelle, tant au niveau de l’inflation que des taux de change, ne devrait pas décourager les DSI dans leurs plans d’investissement pour 2022. Les entreprises qui n’investissent pas à court terme risquent de prendre du retard à moyen terme et de ne plus exister à long terme », déclare John-David Lovelock, vice-président de la recherche chez Gartner.
L’environnement fluctuant actuel encourage les DSI à privilégier le modèle de souscription de services plutôt que l’achat. Gartner s’attend ainsi à une croissance de 22,1% des dépenses cloud en 2022 contre 18,4% en 2021. Cela profite aussi aux dépenses de serveurs qui devraient augmenter de 16,6%.
Sur les cinq sous-segments analysés, celui des systèmes de centres de données devraient connaître la plus forte croissance avec 11,1% et 212,2 M$ de dépenses. Le logiciel progresserait de 9,6% à 806,8 M$, suivi par les services informatiques (+6,2% à 1,23 Mds $) et les services de communication (+0,4% à 1,46 Mds $). Au final, seul le segment des PC, tablettes et imprimantes est attendu dans le rouge avec une baisse de 5% à 767,8 M$.
En 2023, Gartner table sur un rebond des dépenses informatiques avec une croissance de 6,1%, qui sera tirée par les logiciels (+11,8%) et les services informatiques (8,3%). Les fournisseurs de services technologiques augmentent les prix des TI pour permettre des salaires concurrentiels relève le cabinet d’analyses. Cela entraîne une augmentation des dépenses en logiciels et services jusqu’en 2022 et 2023.
« En outre, les DSI utilisent davantage de services informatiques pour remédier au manque de personnel informatique qualifié. Les tâches qui nécessitent des compétences inférieures ont tendance à être externalisées à des sociétés de services gérés pour alléger le temps du personnel, tandis que le travail stratégique critique, qui nécessite des compétences haut de gamme inaccessibles à de nombreuses entreprises, sera de plus en plus assuré par des consultants externes », explique l’analyste du Gartner.