Les craintes d’une récession de l’économie américaine ont fait plonger les marchés financiers et poussent également certains géants de la tech à tailler dans leurs effectifs. Le premier août, Intel a annoncé qu’il prévoyait de supprimer 16.000 postes d’ici la fin de l’année, soit plus de 15% de ses 110.000 employés. Les coupes affecteront en priorité les équipes de R&D, marketing et les fonctions générales et administratives.

Cette décision intervient alors que le groupe a enregistré une perte de 1,6 Md$ au second trimestre et une baisse de 1% de son chiffre d’affaires à 12,8 Md$. Le géant des semi-conducteurs entend également réduire de 20% ses dépenses d’investissement en 2024 et stopper la distribution de dividende au quatrième trimestre. Avec ces mesures, Intel vise 10 Md$ d’économies en 2025.

Quelques jours après Intel, c’était au tour de Dell d’annoncer une restructuration. La firme texane n’a pas précisé le nombre de postes supprimés mais selon SiliconAngle, citant une source proche du dossier, 12.500 salariés devraient être concernés, soit 10% de l’effectif mondial. Lors de son exercice 2024 clos en février, Dell avait déjà supprimé 13.000 postes, ramenant son effectif de 133.000 à 120.000 employés. Ses revenus s’étaient établis à 88,4 Md$, en baisse de 14% par rapport à l’exercice 2023.

Avec cette réorganisation qui porte en priorité sur ses divisions de vente et de marketing, Dell veut devenir « une entreprise plus allégée » et axée sur la croissance. Le groupe prévoit notamment de centraliser ses équipes de vente au sein d’une direction unique, de créer une nouvelle équipe mondiale « AI Select » en charge de la commercialisation de l’IA, ainsi qu’une organisation mondiale pour adresser le segment des PME. Dell crée par ailleurs un nouveau rôle de de responsable de l’écosystème des partenaires pour chaque grande région en dehors des États-Unis. Ce rôle est assuré par Alexandre Brousse dans la région EMEA.