Tel est pris qui croyait prendre : la société londonienne de cybersécurité Netcraft, spécialisée dans la défense contre l’hameçonnage, révèle les résultats de son chatbot mis au point pour détecter des arnaques.
Ce chatbot a la particularité de répondre automatiquement aux escrocs en leur donnant l’impression d’être intéressé·e. Il tient la conversation le plus longtemps possible, jusqu’à obtenir un numéro de compte bancaire ou de portefeuille de crypto-monnaie sur lequel on lui demande de verser une somme.
« Une fois sur six, les conversations aboutissent à l’envoi des détails d’au moins un compte bancaire », précise Ryan Woodley, le PDG de Netcraft. « D’autres conversations se terminent par des demandes d’achat de cartes-cadeaux, de paiements en crypto-monnaies, de paiements en ligne via PayPal ou via des fournisseurs comme Western Union ».
L’étude de Netcraft précise que son chatbot a enregistré des milliers de conversations sur deux ans et a récupéré des numéros de comptes bancaires provenant de plus de 600 institutions financières dans 73 pays. Le rapport évalue que les escroqueries durent 47 jours en moyenne, avec environ 32 messages envoyés par criminel, pour environ 15 réponses de la part du robot conversationnel.