Le marché de la cybersécurité a progressé de 16% en 2022, selon Canalys, mais le financement par capital-risque des entreprises de cybersécurité a chuté de 37% durant la même période.

« Avant le ralentissement économique actuel, de nombreuses start-ups dans la cybersécurité ont réussi à lever des fonds alors qu’elles n’auraient sans doute pas dû devenir des entreprises », estime Morgan Kyauk, le directeur général de la société de capital-risque NightDragon, cité par notre confrère de CRN.

Ce point de vue rejoint celui d’Andrew Morris, le fondateur et PDG de la société GreyNoise de renseignement sur les menaces : « Beaucoup d’entreprises de cybersécurité ont compté sur une nouvelle vague de sociétés de capital-risque plus naïves et très inexpérimentées en matière de cybersécurité. »

Selon Gil Shwed, le PDG et cofondateur de Check Point Software, il y a désormais trop de fournisseurs sur le marché de la cybersécurité et cette prolifération des outils engendre de la complexité : « Lorsque certains fournisseurs de sécurité seront contraints de faire des bénéfices pour demeurer en activité, ils risquent de ne pas pouvoir le faire », a-t-il écrit sur Twitter.

CRN constate que la base de données en ligne sur la cybersécurité CyberDB recense actuellement 3.000 fournisseurs de solutions de sécurité.

Pour rappel, le mois dernier, l’éditeur israélien Cyren spécialisé dans la sécurisation des messageries, a fait banqueroute. La société a invoqué le ralentissement économique, des difficultés à mobiliser des capitaux supplémentaires et une impossibilité de trouver repreneur.