Oracle prévoit un avenir radieux pour ses services cloud mais ne parvient pas dans l’immédiat à satisfaire les attentes de Wall Street. Pour son troisième trimestre fiscal clos fin février, l’éditeur américain a publié un chiffre d’affaires de 14,13 Md$ en hausse de 6% sur un an. Le bénéfice net progresse de 22% à 2,93 Md$. Le bénéfice ajusté par action (BPA) ressort lui à 1,47$. C’est sous les attentes des analystes qui visaient 14,39 Md$ de revenus et un BPA de 1,49$.

Les revenus cloud ont augmenté de 23% à 6,2 Md$, un point de pourcentage de moins qu’au précédent trimestre et dans le bas de la fourchette des prévisions du groupe. Les revenus des infrastructures (IaaS) sont en hausse de 49% à 2,7 Md$ et ceux des applications (SaaS) de 9% à 3,6 Md$.

« Oracle a signé des contrats de vente pour plus de 48 milliards de dollars au troisième trimestre », fait valoir la PDG d’Oracle, Safra Catz dans un communiqué. Les obligations de performance restantes ou « RPO », un indicateur clé sur le carnet de commandes, ont d’ailleurs bondi de 63% à plus de 130 Md$. Mais ce qui est reproché à Oracle est de ne pas convertir suffisamment vite ces engagements des clients en revenus, faute d’infrastructures suffisantes.

« Nous avons prévu de doubler la capacité de nos centres de données au cours de cette année civile « , a cherché à rassurer Larry Ellison, président du conseil d’administration et directeur technique d’Oracle.

En attendant les prévisions pour le quatrième trimestre restent sous les attentes. Oracle prévoit que la progression du chiffre d’affaires sera de l’ordre de 9% à 11% à taux de change constants, contre 11% attendus par les analystes. Le BPA surtout est attendu entre 1,61 et 1,65$ contre une cible de 1,77$. Oracle affiche malgré tout son optimisme pour les mois et les années à suivre.

« Notre confiance dans l’atteinte de notre objectif de revenus de 66 milliards de dollars pour l’exercice 2026 est désormais plus forte que jamais et représente un taux de croissance d’environ 15 % », a déclaré Safra Katz, lors de la conférence téléphonique avec les analystes. « Et plus important encore, je m’attends maintenant à ce que notre taux de croissance pour l’exercice 2027 soit d’environ 20 %, ce qui est encore plus élevé que ce que j’avais précédemment indiqué ».