Le sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle s’est conclu à Paris le 11 février 2025 autour d’une déclaration commune signée par 58 pays, dont la France, l’Inde et la Chine, pour une IA « ouverte, inclusive, transparente, éthique et sûre ».

Cependant, les Etats-Unis et le Royaume Uni ne partagent pas ce point de vue. En conséquence, ils ne font pas partie des signataires de la déclaration. L’effort de régulation n’est pas vu d’un bon œil de la part de J. D. Vance, le vice-président américain, qui déclare qu’une « régulation excessive de l’intelligence artificielle pourrait tuer une industrie en plein essor ». Et d’ajouter : « Nous sommes à l’avant-garde aux Etats-Unis parce que nous favorisons un environnement réglementaire qui permet l’expérimentation. Nous sommes troublés par le fait que certains gouvernements envisagent de serrer la vis sur des sociétés américaines. Les Etats-Unis ne peuvent pas accepter cela et ne le feront pas. »

Pour leur part, les signataires veulent une coordination renforcée de la gouvernance de l’IA, nécessitant un « dialogue mondial ». Ils appellent à éviter « une concentration du marché » afin que la technologie soit plus accessible. « Rendre l’intelligence artificielle durable pour les populations et la planète », est également l’un des leitmotiv de la déclaration. Concrètement, l’Agence internationale de l’énergie va lancer en avril prochain un observatoire de l’impact énergétique de l’intelligence artificielle.

Au final, ce sommet aura bien illustré les tensions géopolitiques grandissantes entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que deux visions opposées du développement de l’intelligence artificielle : l’une prônant le sprint et l’autre privilégiant le marathon.