Pour son 20ème anniversaire, Solutions 30 a passé le cap symbolique du milliard d’euros, atteignant 1.055,5 millions d’euros de chiffres d’affaires, en progression de +16,7% (+16,3% en organique). C’est l’international, et notamment le Bénélux, qui tire la croissance. En revanche, l’activité est en repli de 5,1% (-6,0% en organique) en France, à 404,1 millions d’euros. Désormais, la France ne représente plus que 38,3% du chiffre d’affaires total. C’était 47% en 2022 et 58% en 2021.

Dans le détail, l’activité Connectivity a réalisé un chiffre d’affaires de 73,1 millions d’euros en France, en baisse de 6,2% sur l’exercice. Le chiffre d’affaires de l’activité Energy s’est élevé à 52,1 M€, stable par rapport à 2022. Quant à l’activité Technology, elle enregistre un chiffre d’affaires de 69 millions d’euros, en retrait de 4% sur l’exercice.

Alors que le premier semestre était sur une dynamique positive sur l’activité Technology, « portée par la hausse des installations de solutions de paiement, et de systèmes de sécurité, ainsi que la maintenance associée », le deuxième semestre a été marqué par un recul sensible des facturations (-11,2% au troisième trimestre et -16% au quatrième). Un recul intervenu « dans un contexte de réduction des dépenses informatiques des principaux clients français », explique Solutions 30 dans son dernier communiqué.

Mais c’est surtout sur le plan de la rentabilité que l’entreprise est attendue au tournant. En avril, le groupe avait annoncé une perte nette de 50,1 millions d’euros pour l’exercice 2022 (contre un bénéfice net de 21,5 millions d’euros en 2021), faisant plonger le cours de l’action sous la barre des 2 €.

Au cours du premier semestre 2023, la situation ne s’est pas améliorée, le résultat net s’enfonçant un peu plus dans le rouge, passant à -14,4 M€ contre -12,3 M€ un an auparavant. Mi-décembre, Solutions 30 s’est voulu rassurant en annonçant, outre la confirmation de son objectif de chiffre d’affaires pour l’année, son ambition d’atteindre une marge d’Ebitda à deux chiffres.

Pour rappel, pénalisé par la baisse de son activité en France (-16%), le groupe avait vu sa marge d’Ebitda s’effondre à 5,2% en 2022 contre 9,4% sur l’exercice précédent. Le résultat net pour l’exercice 2023 n’est pas attendu avant avril.