L’intégration de Steria par Sopra est réussie au vu des résultats de l’exercice 2016. Ceux-ci ont même dépassé les objectifs du groupe, tant en termes de croissance, que de profitabilité et de génération de trésorerie. « Le groupe est revenu dans ses standards historiques de performance », tient à préciser un communiqué. La performance valide également l’accélération du développement du digital engagé par Pierre Pasquier.

Le chiffre d’affaires grimpe à 3,74 milliards d’euros, en croissance de 4,4% et en croissance organique de 5,2%. La croissance a particulièrement été soutenue en France où elle atteint 12%, dont 6,7% en organique. Avec un chiffre d’affaires de 1,33 milliard d’euros, l’activité Conseil et intégration de systèmes progresse de 8,0 % en organique, tiré par les grands comptes stratégiques (+10 %) et par les prestations de conseil (+17 %) qui représentent dorénavant 12 % de l’activité. La défense, l’aéronautique et les transports ont été les marchés les plus porteurs.

L’entité I2S (Infrastructure & Security Services) enregistre un chiffre d’affaires de 200,6 millions d’euros en recul organique de 1,3%. Un recul entraîné par le recentrage de l’activité de gestion d’infrastructures informatiques, qui représente 90 % du chiffre d’affaires de l’entité, vers des prestations à plus forte valeur ajoutée.

Au Royaume-Uni, le Brexit n’a pas eu d’impact commercial significatif sur l’exercice. Toutefois, le recul de la livre sterling par rapport à l’euro a eu un effet négatif sur le chiffre d’affaires qui recule de 11,0% à 927,9 millions d’euros.

Tiré par l’Espagne, le Benelux et la Norvège, le pôle Autre Europe enregistre un chiffre d’affaires en progression organique de 5,8% à 728,1 millions d’euros. Précisons que l’Allemagne renoue avec les profits (5,7% de taux de marge opérationnelle d’activité à comparer à 0 % en 2015).

L’activité Sopra Banking Software s’est quant à elle fortement développée entraînant une croissance du chiffre d’affaires de 24,3% (dont 11,7% en organique) à 350,9 millions d’euros. Les dépenses de R&D se sont accrues de 14% pour atteindre 27% du chiffre d’affaires, affectant la marge opérationnelle qui demeure stable par rapport à 2015 à 9,1%.

Enfin, le pôle Autres Solutions (solutions de ressources humaines et offres dédiées à l’immobilier) réalise un chiffre d’affaires de 206,4 millions d’euros, en croissance organique de 3,7 %.

L’un dans l’autre, le résultat opérationnel d’activité progresse de 22,6% pour atteindre 301,1 millions d’euros, soit un taux de marge de 8,0%, en hausse de 1,2 point par rapport à l’exercice 2015.

Le résultat opérationnel courant, qui intègre une charge de 12,1 millions d’euros liée à la mise en place d’un plan d’actionnariat salarié, progresse de 19,1% pour atteindre 267,8 millions d’euros.

Le résultat opérationnel s’établit à 240,2 millions d’euros, en hausse de 57,4 %, après prise en compte d’autres produits et charges opérationnels (notamment 22,9 millions d’euros de charges de restructuration).

Le résultat net bondit quant à lui de 78,2% pour s’élever à 150,4 millions d’euros et représenter 4,0 % du chiffre d’affaires (contre 2,4 % un an plus tôt). Le résultat par action grimpe de 75,6 % à 7,50 euros (4,27 euros en 2015).

Le flux net de trésorerie disponible atteignait au 31 décembre 150,6 millions d’euros contre 49,3 millions d’euros un an plus tôt. La dette financière était de 506,0 millions d’euros, en baisse de 24,8 millions d’euros par rapport à fin 2015 et représentant 1,47 fois l’EBITDA. Le groupe disposait de 1,5 milliard d’euros de financements dont 1,1 milliard d’euros de disponible.

Toujours au 31 décembre, l’effectif total du groupe atteignait 39.813 personnes, contre 38.450 personnes fin 2015), dont 17,6 % sur les zones x-shore.

Pour 2017, le groupe à pour objectifs une croissance organique du chiffre d’affaires comprise entre 2 % et 3 %, un taux de marge opérationnelle d’activité de l’ordre de 8,5 % et un flux de trésorerie disponible supérieur à 150 millions d’euros.