À l’instar de la plupart de ses confrères, le numéro un français de la distribution et des services IT a connu une forte croissance sur son exercice 2020-2021 clos fin mars. Alors que SCC s’était déjà illustré sur son exercice 2019-2020 avec une croissance de 9% de son chiffre d’affaires, celle-ci s’est encore accélérée en 2020-2021 pour atteindre 12% avec un revenu de 1,87 milliard d’euros.

Progression de 18% des ventes de produits

Elle a notamment été tirée par le dynamisme de son activité de négoce, qui a progressé de 18% sur l’exercice. Bien-sûr, les postes de travail se sont particulièrement démarqués avec une croissance de 49% de leurs ventes. Mais les logiciels n’ont pas été en reste (+18%) et les infrastructures n’ont pas démérité (+12%). « Les clients ont certes eu besoin de postes de travail mais ils ont aussi dû revoir leurs infrastructures et leurs logiciels de sécurité pour supporter leurs utilisateurs à distance », commente Didier Lejeune, PDG de SCC France. C’est avec ses partenaires Dell, Microsoft, Lenovo, Nutanix, Veritas, Trend Micro et SAP que SCC a enregistré ses croissances les plus fortes, pointe le PDG.

Croissance zéro pour les services

En revanche, les services, qui mobilisent 1.600 de ses 2.500 collaborateurs, ont connu un exercice plus mitigé. Ils affichent une croissance zéro sur l’exercice. Ce qui est déjà une performance, selon Didier Lejeune, qui rappelle que la période avril-août a été très compliquée avec de nombreuses fermetures de sites clients et de nombreuses missions gelées. L’impact avait été immédiat pour SCC, qui réalise l’essentiel de son activité services sur les sites clients. Les facturations avaient reculé de 10% dans un premier temps. Un retard qui a donc été comblé au cours du reste de l’exercice.

Cette sous-performance des services explique la faible progression de l’effectif, qui s’établit donc à 2.500 personnes. Un chiffre qui ne prend pas en compte les 300 collaborateurs de sa filiale de service desk Altimance et les quelque 150 collaborateurs de sa filiale dédiée au recyclage informatique Recyclea. Entreprise adaptée, cette dernière connaît une croissance rapide, notamment grâce à l’essor de son activité d’assistance informatique.

Les recrutements vont s’accélérer

La progression de l’effectif devrait toutefois s’accélérer cette année, SCC ayant prévu d’ouvrir 300 postes sur les prochains mois. « SCC doit notamment se renforcer sur les technologies Microsoft, du conseil à l’implémentation, dans le cadre du marché Ugap que SCC a remporté récemment », expose Didier Lejeune. Autres axes de développement sur lesquels SCC a besoin de bras : la cybersécurité (« extrêmement dynamique »), l’automatisation/Devops, « qui permet de cloudifier les applications existantes et de développer de nouvelles applications cloud », le conseil… Suite à la signature récente de « beaux contrats » dans le domaine de l’IoT, SCC projette également de se développer sur de nouveaux marchés, tels que les villes et les immeubles intelligents, la protection de l’environnement…

Accélération de la croissance au premier trimestre

Dans cette optique d’accélération de son recrutement, SCC a prévu d’augmenter sensiblement le nombre de ses alternants, qui devraient passer d’une soixantaine à cent d’ici à la fin de l’année.

Didier Lejeune ne dévoile pas ses objectifs de croissance pour 2021 mais il se dit très confiant, notant que SCC a déjà réalisé une croissance supérieure à celle de 2020 sur son premier trimestre 2021. Dans ce contexte, le PDG a donné le coup d’envoi d’une refonte en profondeur du système d’information de l’entreprise. Il prévoit notamment le développement d’un nouveau portail clients, qui doit lui permettra d’assurer un meilleur suivi des projets et commandes clients et une meilleure traçabilité des produits. Ce portail sera lui-même alimenté par une solution de gestion de catalogue produits (PIM). Actuellement en cours de sélection, celle-ci devrait être mise en service d’ici à la fin de l’exercice sur un périmètre restreint.

Menaces sur la chaîne logistique

Seule préoccupation qui pourrait tempérer l’optimisme de Didier Lejeune : « les menaces pesant sur la chaîne logistique et les livraisons fournisseurs en raison de la pénurie de certains composants et de la saturation des usines de fabrication. La fin de l’année va être dramatique. Certains fournisseurs annoncent jusqu’à 6 mois de délais. On encourage les clients à positionner leurs commandes le plus tôt possible et si nécessaire à stocker pour ne pas manquer le moment venu ».