L’éditeur de la suite logicielle d’aide à la décision MyReport vient de signer un accord de distribution avec Altran. Son président, Philippe Timsit, nous parle de ce partenariat et de sa société.

 

Channelnews : Altran va proposer MyReport à ses clients. Pour vous c’est un peu une consécration ?

Philippe Timsit : Nous avons en fait signé un accord avec Altranest et Altran Méditerranée qui ont fait le choix d’intégrer MyReport. Cela leur permet de se positionner un peu plus sur le marché des PME/PMI. MyReport est un outil décisionnel qui convient à un large spectre d’entreprises. Il est déjà proposé livré clé en main pour 7.000 euros avec quelques jours d’intervention. Cela peut toutefois aller jusqu’à 100.000 euros avec beaucoup de jours de prestation. Nous venons ainsi de signer un contrat nécessitant 60 jours de déploiement.

 

Toutes ces prestations sont effectuées par vos partenaires ?

Philippe Timsit : Nous avons fait le choix de distribuer notre solution exclusivement en mode indirect, à travers deux axes : les revendeurs, et les éditeurs qui l’intègrent dans leur solution. Nous avons aujourd’hui 220 partenaires, dont 60 éditeurs ayant développé des offres pour le BTP, la gestion de production, la distribution etc. Cela nous permet d’avoir 1.300 entreprises clientes et 8.000 utilisateurs.

Au départ nous étions surtout positionnés sur le marché des petites PME. Aujourd’hui nous sommes tirés vers le haut. Régulièrement de nouveaux partenaires, ou plutôt des partenaires potentiels, nous contactent. Nous avons ainsi signé récemment des contrats avec 18 sociétés dont Prodware, Mutua qui édite des logiciels pour les mutuelles, EIG spécialisé dans les solutions destinées aux associations du secteur médicosocial et Alcior, actif dans la gestion de production.

Il est vrai que nous soignons nos revendeurs. Nous essayons de mâcher leur travail. Nous mettons à leur disposition un Intranet où il trouvent toutes les informations dont ils ont besoin. Nous leurs proposons également une plaquette électronique de MyReport, sans nom, sans adresse. Le partenaire peut la télécharger et y mettre son tampon, ou encore la relier à son site en y ajoutant son logo de manière totalement transparente pour le client final. Nous faisons tout pour respecter le « full indirect ».

Nous allons jusqu’à faire des renvois d’appels chez nos distributeurs. Nous sommes des éditeurs, nous nous consacrons essentiellement à notre métier. Nos forces commerciales sont là pour aider nos partenaires au départ. Quand ils sont autonomes, nous les laissons travailler seuls, sauf s’ils demandent de les accompagner chez le client.

 

Cela vous permet d’affronter la crise sereinement ?

Philippe Timsit : Nous avons la chance d’avoir nos indicateurs au vert. Nous bénéficions d’une croissance de 25% depuis le début de l’année. Sans doute parce que nos solutions sont bien dimensionnées en terme de budget, ce qui est précieux en période de crise. Lorsque la conjoncture est difficile, les entreprises ont plus que jamais besoin d’analyses et d’informations. Nos solutions passent alors mieux. Ceci dit, il est plus facile d’affronter la crise lorsqu’on est en période de conquête du marché comme nous.

L’autre point fort de MyReport c’est sa facilité. C’est d’ailleurs parce que nous avions constaté que les outils décisionnels étaient compliqués pour les utilisateurs que nous avons développé un produit simple pour l’utilisateur lambda, basé sur Excel.

 

Quels ont été vos résultats en 2008 ?

Philippe Timsit : Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros. Cela représente 3 ou 4 millions d’euros de solutions vendues car lorsque le client achète pour 100 euros, nous n’en récupérons que 40, le reste étant pour le partenaire.

 

Quels sont vos objectifs pour 2009 ?

Philippe Timsit : Nous allons continuer à recruter. Nous irons jusqu’à 400 ou 450 partenaires. Nous sommes bien représentés à Paris et dans le Sud-Ouest. A présent nous allons essayer de nous étendre dans les autres régions. A court terme nous allons ouvrir une antenne à Lyon. Nous y avons déjà un consultant. Notre idée est de recruter une ou deux personnes pour l’accompagner et un ou deux consultants de plus.

Nous souhaitons également nous ouvrir à l’international. Nous avions d’ailleurs en 2008 une quinzaine de projets de partenariats à l’étude en Grande-Bretagne. A cause de la crise, tout s’est arrêté du jour au lendemain. Nous espérons pouvoir relancer quelque chose là-bas.

Nous avons également un contact sur New-York. Notre produit est d’ailleurs bilingue d’origine.
Un distributeur au Maroc couvre de son côté l’Afrique. Nous comptons d’ailleurs les Grands Moulins de Dakar parmi nos clients. Ceci dit, le continent africain est également touché par la crise. Notre croissance en 2009 proviendra donc essentiellement du marché français.

 

Avez-vous d’autres produits en préparation ?

Philippe Timsit : MyReport est une suite de 5 produits pour lequel nous avons consacré beaucoup de ressources. D’ailleurs, il n’a été commercialisé qu’en 2004, soit trois ans après la création de la société. C’est un outil compliqué à développer sur lequel nous nous concentrons toujours aujourd’hui.