Soixante-dix millions d’euros (dont cinquante millions de cash), c’est la somme incroyable que le leader américain de l’open source a accepté de débourser pour se payer la jeune société française eNovance spécialisée dans les services d’infrastructures OpenStack.


Une somme qui représente près de 10 fois son chiffre d’affaires de 2013 (8,5 M€). Mais si la société est encore modeste avec ses 120 collaborateurs, elle est en hyper-croissance : alors qu’elle ne comptait encore qu’une quinzaine de salariés début 2012, elle vise 15 M€ cette année avec 150 salariés.

Crée en 2008 par Raphaël Ferreira, Nicolas Marchal et Pierre Molin, eNovance est l’un des principaux contributeurs mondiaux du projet OpenStack et revendique quelque 150 clients, parmi lesquels des comptes internationaux tels qu’Alcatel-Lucent, AXA, Cisco et Ericsson. La société s’est également rendue célèbre pour avoir accompagné Cloudwatt dans la conception et la mise en œuvre de son infrastructure cloud.

Positionnée à l’origine sur un modèle 100% services, la société prépare depuis deux ans un virage stratégique vers l’édition de logiciels. Elle a ainsi annoncé fin 2013, la disponibilité de ses deux premières solutions : Cloud Service Provider et Software Factory. La première permet aux services providers et aux opérateurs de monter leur Cloud public à partir de composants intégrés. La seconde est un environnement de développement logiciel cloud à l’intention des grands comptes qui permet de monter des chaînes d’intégration continue automatisée. Une déclinaison de la première offre est également en cours de lancement pour les entreprises souhaitant bâtir leur cloud privé.

Les deux sociétés sont partenaires depuis 2013, Red Hat s’appuyant sur eNovance pour fournir des services d’implémentation et d’intégration d’OpenStack à ses clients. Le mois dernier, elle ont annoncé une nouvelle collaboration visant à intégrer des fonctions de télécommunication et de virtualisation réseau au sein d’OpenStack.

Lire aussi : eNovance : la société d’expertise qui surfe sur le phénomène OpenStack