Elles ne répondent pas à un besoin, elles manquent de trésorerie et elles n’ont pas l’équipe adéquate, tel est le top3 des raisons qui font que les startups disparaissent.

Ce constat pas trop surprenant est le résultat d’une enquête réalisée par le cabinet CB Insights et présentée dans un rapport « “What are the reasons startups fail? »

On parle le plus souvent des startups qui réunissent mais assez peu de celles qui tombent dans les cimetières technologiques. Trois des quatre GAFA – Google, Amazon et Facebook, aujourd’hui des géants de l’Internet et du ecommerce – étaient encore il y a peu des startups. Créé il y a seulement quinze ans, Facebook a réalisé un chiffre d’affaires de 55 milliards de dollars en croissance de 37 % et un bénéfice net de 22 milliards. Créé six ans plus tôt, Google, désormais intégrée dans sa maison mère Alphabet, a réalisé un CA de 136 milliards de dollars en croissance de 24 % et un bénéfice net de 30 milliards. Et la génération suivante de startups caractérisée par l’acronyme NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber) suivent sur les mêmes traces. Uber devrait réaliser dans l’année une des introductions en bourse parmi les plus grandes.

Mais parallèlement à ces réussites et à bien d’autres remarquables, combien de startups n’arrivent pas à concrétiser leur projet et s’implanter sur le marché. Mais pour une Amazon combien de Webvan ? On n’a pas oublié cette startup qui devait révolutionner le commerce de détail consistant à maintenir la livraison à domicile en minimisant les coûts grâce à une utilisation massive de la technologie, notamment dans des entrepôts hautement automatisés. L’entreprise avait engloutie plus de 1 milliard de dollars en créant 26 centres de distribution ultrasophistiqués répartis sur l’ensemble du territoire américaine.

On se souvient aussi du projet Pets.com qui se proposait de distribuer des produits en ligne destinés aux animaux de compagnie. Lancée en février 1999, la startup a disparu 18 mois plus tard après sa création après avoir dépensé plus de 160 millions de dollars. L’explosion de la bulle Internet a clairement permis ce genre de projet totalement irréaliste.

Pets.com a sans doute été victime de la première raison qui vient très largement en tête (42 %), elle ne répond pas à un besoin sur le marché. Parallèlement, Amazon est arrivée et a intégré dans son cahier des charges la proposition de pets.com. « Les startups échouent lorsqu’elles ne résolvent pas un problème de marché, expliquent les fondateurs de Treehouse Logic, une startup passée en revue par CB Insights. Nous ne résolvions pas un problème suffisamment important pour que nous puissions proposer une solution évolutive ».

Deuxième raison citée par 29 % des startups examinées par CB Insights, l’entreprise est à cours de cash et n’arrive plus à convaincre ses investisseurs à continuer à financer le développement de l’entreprise. L’argent et le temps sont limités et doivent être alloués judicieusement, indique les auteurs du rapport. Trop souvent, les startups brûlent leur cash sans compter après avoir réalisé des levées importantes et avant même d’arriver à un point d’équilibre. « En fait, ce qui a finalement tué Flud – un éditeur de lecteur de médias sociaux pour mobile -, expliquent ses créateurs, c’est que la société n’a pas capable de lever ce financement supplémentaire.

Troisième raison, l’équipe dirigeante de la startup n’est pas la bonne. Une équipe diversifiée avec des compétences différentes a souvent été citée comme essentielle au succès d’une entreprise. Les autopsies post mortem ont souvent déploré que « j’aurai avoir un CTO dès le début ou souhaité que la startup ait un fondateur qui aime dimension commerciale des choses. »