Oracle dévoilait ce lundi 8 novembre sa première région Cloud en France. L’annonce en a été faite par la directrice d’Oracle France Karine Picard (photo) en personne à l’occasion d’une conférence de presse virtuelle retransmise en direct, soulignant l’importance de l’événement pour la filiale française d’Oracle. À l’instar d’AWS et d’Azure, dont les centres de données sont implantés en France depuis 2017 et 2018, Oracle brûlait d’impatience de pouvoir offrir lui aussi une solution aux clients souhaitant conserver leurs applications et leurs données critiques en France pour des questions de conformité réglementaire. C’est désormais chose faite.

Pour héberger sa première région cloud en France, Oracle a choisi Marseille, et plus précisément le centre de données MRS2 d’Interxion. Un centre sélectionné pour son niveau de sécurité, son efficacité énergétique, et pour son emplacement stratégique. La ville de Marseille s’est en effet imposée en quelques années comme le 9e hub mondial de données grâce à la quinzaine de câbles sous-marins intercontinentaux qui y convergent et qui la relient directement à une quarantaine de pays.

Oracle précise que tous ses services IaaS et PaaS sont disponibles depuis le centre de données de Marseille mais que ses services SaaS restent pour l’instant sur le centre de données d’Amsterdam. Oracle garantit également le même niveau de disponibilité que sur ses autres régions cloud avec notamment trois domaines de défaillance (ou centres de données logiques). Oracle prévoit d’ouvrir dans la foulée – en 2022 – une deuxième région cloud, cette fois à Paris. Une seconde implantation indispensable pour répondre aux exigences de continuité d’activité et de conformité des clients.

Outre son efficacité énergétique, le centre de données d’Interxion se distingue par l’utilisation d’une énergie 100 % renouvelable. Un objectif vers lequel tend Oracle pour tous ses datacenters d’ici à 2025. Pour refroidir ses centres de données marseillais, Interxion utilise depuis peu l’eau d’une rivière sous-terraine. Un système que l’hébergeur neutre a baptisé le river cooling. Trente fois plus économe que les systèmes classiques, ce procédé contribue à la promesse d’Oracle d’œuvrer à minimiser son empreinte carbone et par extension celle de ses clients.

Le Cloud revêt une importance particulière pour Oracle qui voit ses revenus logiciels et matériels traditionnels s’éroder (respectivement -8% et -6% sur le dernier trimestre). En revanche, les revenus provenant des services cloud et du support des liences sont en croissance de 6%. D’une manière générale, ses activités cloud (IaaS et SaaS) représentent désormais plus de 25 % de ses revenus, avec 10 milliards de dollars de transactions annuelles. En France, Karine Picard a rapporté que l’activité cloud enregistrait actuellement « une croissance à trois chiffres ».