On attendait avec intérêt les résultats d’Oracle, les premiers à tomber, son 3ème trimestre se clôturant le 30 novembre. Bien qu’ils soient loin d’être catastrophiques, ils n’ont pas vraiment réjoui le marché.

 

L’éditeur a en effet annoncé un chiffre d’affaires de 8,81 milliards de dollars alors que les analystes attendaient en moyenne 9,23 milliards de dollars. Le bénéfice par action atteint de son côté 54 cents (non-GAAP) au lieu des 57 cents attendus. Sur une base GAAP, le bénéfice net est de 2,2 milliards de dollars et le bpa de 43 cents contre un profit de 1,87 milliard de dollars un an plus tôt, soit une hausse de 17%.

Les ventes de logiciels ont progressé de 2% à 2 milliards de dollars. C’est nettement moins que la hausse de 6 à 16% anticipée par la société de Redwood Shores et que les 2,2 milliards attendus par Wall Street. La déconvenue est encore plus forte côté matériel puisque les ventes y ont chuté de 14% à 953 millions de dollars, alors qu’Oracle s’attendait soit à une stabilité, soit à un recul des livraisons ne dépassant pas 5%. Les excellentes ventes de systèmes Exalogic et Exadata n’ont donc pas suffi à contenir le déclin du hardware.

L’annonce de ces résultats a fait plonger l’action de 8% lors des transactions après-bourse (et de près de 12% en séance à l’heure où nous bouclons). À l’ouverture des places boursières européennes, les valeurs technologiques du Vieux Continent on reculé à leur tour. « Cette publication décevante illustre assez bien la forte dégradation de l’environnement des groupes technologiques en matière d’investissements », expliquait un trader parisien cité par Reuters « Durant une crise, les projets sont d’abord reportés avant qu’une partie d’entre eux soit purement et simplement abandonnée », a-t-il ajouté.