Les pénuries de composants, les perturbations dans les chaines logistiques et les hausses de prix n’ont pas empêché Dell et HP d’afficher de solides performances sur leur dernier trimestre fiscal. S’ils ont tous deux largement dépassé les attentes de Wall Street, Dell se distingue particulièrement en signant le meilleur troisième trimestre de son histoire, après un second trimestre déjà excellent.

Le constructeur texan a engrangé un chiffre d’affaires de 28,4 milliards de dollars, en hausse de 21 % en année glissante. Son bénéfice est de 3,9 milliards de dollars avec un bénéfice par action (BPA) non Gaap de 2,37 dollars. Wall Street attendait 26,82 milliards de chiffres d’affaires et un BPA non gaap de 2,18 dollars.

« Environ 80 % des revenus de l’industrie et la quasi-totalité de la croissance des revenus de l’industrie proviennent des PC commerciaux et des PC grand public haut de gamme, et c’est là que nous nous concentrons », a déclaré Jeff Clarke, le vice-président de Dell et co-directeur de l’exploitation. Il a par ailleurs ajouté que « Windows 11 était un solide catalyseur de croissance et que la société s’attendait à ce qu’il stimule davantage la demande de nouveaux PC ».

Le Client Solutions Group (CSG), composé essentiellement de PC, a ainsi vu ses revenus bondir de 35% à 16,5 milliards de dollars. Les ventes de la branche professionnelle ont grimpé de 40% à 12,2 milliards de dollars, celles de la branche grand public ont de leur côté augmenté de 21% à 4,2 milliards de dollars.

L’Infrastructure Solutions Group (ISG) a quant à lui enregistré un chiffre d’affaires de 8,4 milliards de dollars, en croissance de 5%. Les ventes de serveurs et de réseaux ont enregistré près de 4,5 milliards de dollars (+9%) tandis que les livraisons de solutions de stockage ont augmenté de 1% à 3,8 milliards de dollars.

Tous les signaux sont donc au vert pour Dell, qui indique avoir gagné des parts de marché à la fois sur les PC, les serveurs et le stockage. Il estime que la demande va rester forte et que sa maitrise de la chaine logistique va lui permettre de gagner encore du terrain. De plus, il juge prometteurs les débuts de son offre d’infrastructure facturée à l’usage Apex, qui devrait constituer une autre source de croissance à l’avenir.

HP lui a bouclé son quatrième trimestre fiscal avec une progression plus mesurée de 9,3% à 16,7 milliards de dollars. Les systèmes personnels ont augmenté de 13% à 11,795 milliards de dollars et l’impression a augmenté de 1% à 4,879 milliards de dollars. Le constructeur a enregistré un bénéfice de 3,1 milliards de dollars avec un bénéfice par action non Gaap de 94 cents. Wall Street attendait des revenus de 15,4 milliards de dollars et BPA non Gaap de 88 cents.

« Notre stratégie disciplinée d’exécution et de tarification nous a permis de gérer efficacement les coûts et les vents contraires des composants », a déclaré le PDG Enrique Lores. « Une grande partie de notre succès est l’amélioration de la combinaison que nous favorisons compte tenu de notre leadership sur le marché des PC commerciaux. Alors que de plus en plus de bureaux rouvrent, nous avons mené notre transition vers les produits commerciaux basés sur Windows où nous avons constaté la demande la plus forte et la rentabilité la plus élevée. »

Malgré ce satisfecit, HP est confronté à des difficultés sur certains segments. Aux États-Unis, ses ventes de PC ont diminué de 9% en volume. Il subit tout particulièrement le fort recul sur les Chromebooks dont il est l’un des principaux fournisseurs. A l’inverse, les ventes de PC aux entreprises et aux administrations bondissent de 25%.

Malgré des situations et des rythmes de croissance différents, les deux constructeurs s’accordent au moins sur un point. La pénurie de composants et les difficultés logistiques en raison de la pandémie continueront de limiter leurs revenus au premier semestre 2022.