Malgré l’opposition de Safra Catz, co-CEO d’Oracle mais aussi proche de Donald Trump, l’éditeur est évincé de l’appel d’offre du Pentagone concernant le futur JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) Cloud. D’une valeur d’une dizaine de milliards de dollars, ce contrat de 10 ans prévoit le transfert à des fin de sauvegarde d’une partie des données du ministère de la Défense US chez un fournisseur de services.

Google s’était retiré de l’appel d’offres en octobre dernier pour des raisons d’éthique. IBM et Oracle, qui plaidaient pour un partage du contrat, avaient quant à eux été exclus, le Pentagone évoquant les dangers de la dispersion de données hautement stratégiques.

Oracle n’a pas jeté l’éponge et porté l’affaire devant la Justice, alléguant que l’appel d’offres, enfreignant ainsi les règles fédérales en matière d’achats, avantageait Amazon. L’éditeur dénonçait par ailleurs un soi-disant conflit d’intérêt car deux employés du ministère de la Défense avaient travaillé auparavant chez le géant de Seattle. En avril dernier, une porte-parole du Pentagone avait une fois de plus réfuté les arguments d’Oracle, affirmant que le projet n’était pas entaché de prétendus conflits d’intérêts et que le processus de sélection pouvait avoir lieu avec pour seuls concurrents encore en lice Amazon et Microsoft.

Le tribunal vient de donner son verdict qui confirme le choix du Pentagone indique Seeking Alpha. Dans leurs attendus, les juges expliquent qu’Oracle n’a pas satisfait à certains critères lors du dépôt des offres.

Le choix entre Amazon et Microsoft devrait avoir lieu le mois prochain. Avec plus d’un an de retard.