Lors de sa conférence annuelle CloudWorld à Las Vegas, Oracle a annoncé plusieurs nouveaux services de cloud distribués, notamment Oracle Alloy. Alloy est un moyen pour les entreprises clientes de proposer leur propre service via le service Cloud@Customer d’Oracle. La société a également annoncé que le service de base de données Oracle MySQL HeatWave serait disponible sur Microsoft Azure et qu’elle prévoyait d’établir de nouvelles régions de cloud public aux États-Unis, en Serbie et au Mexique.
Cependant, le fondateur et directeur technique d’Oracle, Larry Ellison, a admis que ces développements ont eu lieu après un faux départ : « Il y avait un désaccord assez important entre moi et les pouvoirs en place chez Oracle (…) Je voulais recommencer et créer un cloud de deuxième génération » dans lequel le code de contrôle du cloud se trouve sur un ordinateur séparé. Selon lui, cela signifie qu’Oracle ne peut pas voir les données des clients et qu’aucun utilisateur·rice n’a accès au code de contrôle du cloud.
Oracle estime que la meilleure des approches est hybride / multi-cloud, c’est-à-dire qu’elle consiste à permettre aux entreprises clientes d’exploiter plusieurs clouds. De fait, le fournisseur de cloud annonce rendre son service d’analyse MySQL HeatWave disponible sur AWS et prochainement sur Microsoft Azure. Rappelons qu’Oracle Interconnect for Microsoft Azure a été conçu en 2019 pour permettre une migration vers un environnement multi-cloud.
Oracle a déclaré que la croissance de ses activités cloud (y compris SaaS) était de près de 20% au quatrième trimestre. Certaines études suggèrent néanmoins que sa part sur le marché du cloud est de 2% seulement. L’écart reste donc considérable avec les trois principaux fournisseurs de cloud que sont AWS, Microsoft Azure et Google Cloud.