Nokia a annoncé un plan de suppression d’emplois de 460 postes sur les 4.136 que compte l’entreprise en France, étalé sur deux ans. Il touchera la plupart des activités et fonctions centrales. En revanche, les fonctions R&D de l’Hexagone, ainsi que les filiales Nokia Bell Labs France, Alcatel Submarine Networks et Radio Frequency Systems seront épargnées. Il s’agit du troisième plan social en trois ans et du neuvième consécutif depuis la fusion avec Alcatel a expliqué à Ouest France un délégué syndical CFDT du site de Lannion. Dans les deux plans précédents, Nokia avait évité les départs forcés.

« Suite à l’annonce en octobre dernier d’un plan d’économie mondial de 700 millions d’euros d’ici fin 2020, Nokia prévoit des mesures d’économie qui affecteront également la France », indique l’équipementier finlandais dans un communiqué. « Ce projet de transformation et de réduction de coûts vise à accélérer l’exécution de sa stratégie, à renforcer son approche client et à conserver sur le long terme une position dominante. En France, le projet devrait entraîner une réduction de 460 postes. »

Au cours des 9 premiers mois de l’exercice 2018, Nokia a enregistré un chiffre d’affaires de 15,70 milliards d’euros, en baisse de 5%, pour une perte opérationnelle de 611 millions d’euros à comparer à un déficit de 403 millions d’euros un an plus tôt. En 2017, Nokia avait enregistré une perte nette de 1,49 milliard d’euros, soit le double de celle de 2016.