Selon La Tribune et Le Figaro, Nokia pourrait procéder à de nouveaux licenciements en France. Il s’agirait ainsi du quatrième plan social de l’équipementier dans l’Hexagone depuis le rachat d’Alcatel-Lucent en 2016. Jusqu’à présent 1.200 emplois ont ainsi été supprimés. Nokia a toutefois réalisé 500 recrutements, essentiellement dans le domaine de la R&D, qui représente 2.600 emplois sur les 5.200 que compte la filiale française si l’on en croit Le Figaro.
La raison de ces nouvelles coupes sont « un projet de transformation en France ». « Quand on parle de transformation, il est vrai qu’il y a aussi fréquemment des réductions de personnels », a affirmé à La Tribune une source proche du dossier.
En réalité, Nokia accuse un sérieux retard sur Ericsson et sur Huawei dans la course à la 5G. Après des problèmes de développement de jeux de puces propriétaires, le constructeur a notamment été contraint d’acheter des composants alternatifs plus chers, érodant ainsi ses bénéfices et poussant en mars dernier vers la sortie le CEO de l’entreprise Raajev Suri, laissant la place à Pekka Lundmark, le patron du consortium énergétique finlandais Fortum. Des bruits courent sur d’éventuelles cession d’actifs et notamment de la vente d’ASN, la filiale marine du groupe. Des rumeurs évoquent également le rachat de Nokia par un groupe américain.
Face à ses principaux concurrents, la firme d’Espoo ne reste pas inactive. Elle vient d’ailleurs de nouer une alliance avec Bell Canada pour le déploiement de l’infrastructure 5G de l’opérateur. Elle a par ailleurs annoncé un partenariat avec Broadcom afin notamment de développer de nouveaux SoC personnalisés qui seront intégrés à son portefeuille de produits 5G Powered by ReefShark, produits sensés réduire la consommation d’énergie de la 5G tout en améliorant ses performances avec un coût inférieur. Le fabricant ne disparaît pas non plus complètement du paysage chinois puisqu’il va fournir une infrastructure d’interconnexion de centres de données optiques (DCI) aux deux géants du cloud en Chine que sont Tencent et Baidu.
Il en faut sans doute plus pour relancer la machine.