Microsoft a fait l’acquisition de la plateforme collaborative de développement GitHub. Coût de l’opération 7,5 milliards de dollars, payés intégralement en actions Microsoft. Pour ce prix (élevé) l’éditeur prend le contrôle de plus de 28 millions de développeurs dont un grand nombre travaillent déjà sur ses propres projets, la firme de Redmond figurant parmi les contributeurs de la plateforme. L’opération devrait être finalisée d’ici la fin de l’année.« Cette acquisition apportera aux outils et services de développement de Microsoft une nouvelle audience », explique un communiqué. « Avec cet accord, nous reconnaissons prendre la responsabilité de la communauté et ferons tout notre possible pour aider chaque développeur à construire, innover et résoudre les défis mondiaux les plus pressants », affirme dans le document le CEO de Microsoft, Satya Nadella.
L’éditeur promet que la plateforme restera indépendante et ouverte à tous les développeurs de tous les secteurs d’activité. C’est d’ailleurs un vétéran de l’open source, le fondateur de Xamarin et actuel vice-président corporate de Microsoft Nat Friedman qui prendra la tête de GitHub, l’actuel CEO de la société, Chris Wanstrath, devenant conseiller technique de Microsoft pour les « initiatives logicielles stratégiques » sous la responsabilité du vice-président exécutif Scott Guthrie.
Cette acquisition devrait faciliter l’établissement de nouvelles connexions entre la plateforme et Azure, procurant ainsi un atout précieux à Microsoft dans la lutte qui l’oppose à Amazone Web Services.
La santé de GitHub n’est pas très florissante. Bloomberg indiquait récemment que la firme de San Francisco avait perdu 66 millions de dollars sur trois trimestres en 2016 pour un chiffre d’affaires de 98 millions de dollars. S’appuyant sur une source proche du dossier, le site d’information spécialisé expliquait que GitHub, favorablement impressionné par Satya Nadella, préférait se vendre à Microsoft plutôt que de tenter une entrée en bourse. En février, la plateforme avait été victime d’une redoutable attaque par déni de service (DDoS), sans toutefois subir de dommages.