Pour la première fois depuis 7 ans, l’action de Micro Focus a baissé mardi soir à la bourse de Londres. La chute était même spectaculaire puisqu’elle atteignait 15%. La raison de cette secousse : des résultats semestriels en deçà des attentes des analystes. Clôturés au 31 octobre, ils ont atteint 1,235 milliard de dollars, en croissance de 80,3% sur un an. Cette croissance s’explique par la contribution à hauteur de 569,8 millions de dollars de l’activité logiciels acquise auprès d’HPE le 1er septembre dernier. Si l’on s’en tient au périmètre historique de la société (Micro Focus + Suse), le chiffre d’affaires s’établit à 664,7 millions de dollars, en baisse de 2,9%. Plus précisément, les revenus de Micro Focus reculent de 7,0% à 500,3 millions de dollars tandis que ceux générés par Suse progressent de 13,1% à 164,4 millions de dollars. Le bénéfice semestriel augmente de 17,7% à 106,6 millions de dollars.

L’éditeur britannique, qui après avoir acquis pour 8,8 milliards de dollars les activités logicielles d’HPE et mis la main le mois dernier sur le Français Cobol-IT, a toujours faim d’acquisitions. Il vient en effet de nommer son grand argentier Mike Philips au poste nouvellement créé de directeur des fusions et acquisitions. « Il y a pas mal d’opportunités », a justifié le CEO de la société, Chris Hsu, auprès de Bloomberg. Mike Philips est remplacé à la direction financière par Chris Kennedy, un diplômé de Cambridge qui fut successivement CFO d’EasyJet puis d’ARM.

L’éditeur de Newbury (lequel avec désormais une capitalisation de 10 milliards de livres a éjecté Sage de sa place de première entreprise IT britannique) a également changé de directeur des ressources humaines en nommant à ce poste Ian Fraser qui occupait jusqu’à ce jour des fonctions identiques chez RELX Group, une multinationale néerlando-britannique qui chapeaute notamment le groupe éditorial Elsevier et le groupe d’informations professionnelles et juridiques LexisNexis.