À l’occasion de sa manifestation annuelle Salesforce 1 à Paris cette semaine, l’éditeur américain a annoncé un accord de partenariat avec Philips dans le domaine des objets connectés appliqués au médical.
En présence de Marc Bénioff, le PDG de Salesforce, la journée de présentation a commencé par une communication en direct d’Amsterdam avec Philips, nouveau partenaire de l’éditeur. Durant la conférence plénière, un millier d’invités ont pu suivre les témoignages des grands comptes français comme Louis Vuitton, Reporters Sans Frontières ou encore Orange Business Services et Publicis dont le patron Maurice Levy a pu revenir sur l’échec de la fusion avec son concurrent américain Omnicom. « Il faut parfois avoir le courage de reconnaître que l’on fait parfois fausse route. Mais il ne faut pas avoir pour autant avoir peur du risque mais au contraire innover. Dans notre secteur, ce sont les mobiles qui révolutionnent le marché ».
Un programme de développement important dans le cloud
Sales force vient donc de signer un accord de partenariat avec Philips autour d’une plateforme d’applications dans le cloud pour combiner les informations provenant d’appareils de mesures avec celles des dossiers de patients. Deux applications seront déjà proposées à la fin aout aux hôpitaux « Philips eCareCoordinator » et Philips eCareCompanion ».
Selon le directeur technique de la division médicale de Philips, ces programmes seront très évolutifs, sécurisés, mais néanmoins simples à utiliser, par des personnes malades ou bien sur par des praticiens. Ecare companion, c’est d’abord une tablette simple à utiliser sur laquelle on peut raccorder différents appareils de mesure : Balance, électro-cardio -enregistreurs, sondes pour les diabétiques et de plus en plus de matériels peuvent être même connecté comme ceux d’Apple. L’ensemble de ces fonctions sera suivi par du personnel médical comme une infirmière ou par un médecin spécialiste.
Un exemple proposé par Philips
Philips donnait l’exemple d’une vieille dame hollandaise Janet qui donnait non seulement des informations sur son état, mais aussi des infos à travers différents équipements. Si elle ne prend pas ses médicaments on peut surveiller le niveau d’oxygène dans son sang grâce à un appareil de mesure reliés par wifi à la tablette qui elle même transmets ces données à un central de surveillance de personnes à domicile.
L’infirmière de cette personne Susan surveille pour sa part une centaine de personnes et dans son spectre, elle peut suivre Janet et l’appeler en cas de problèmes. Ce genre de système intéresse énormément les ministères de santé de l’Europe de l’ouest et Philips qui est connu pour tous ses équipements médicaux destinés aux hôpitaux espère saisir le marché de l’hospitalisation de personnes âgées à domicile. Avec Sales forces, la firme hollandaise espère profiter du développement des applications dans le cloud pour créer un réel engouement.
Franz Van Houten, CEO de Philips précisait : « on suit déjà tous les jours grâce à nos système près de 40 millions de bébés. On gère plus 380 000 d’image par jour et 10 Petabyte de dossiers médicaux ». Le CTO de Philips ajoutait : « déjà 1 million de personnes sont suivis en temps réel On est partis de nos Api, d’une plateformes commune, et de différentes interfaces. Celle des dossiers patients hollandais est déjà compatible, mais là on va plus loin et on y ajoute des photos, et une interface avec les appareils de mesure. Le souci numéro un, ce n’est pas simplement la connexion mais surtout aussi qui a l’autorisation d’accès. L’idée directrice est d’avoir un système sécurisé avec des systèmes d’autorisation inviolables ».
Des arguments pour l’hospitalisation à domicile
Le logiciel est conçu pour améliorer les coûts de santé. Les applications sont destinées à être utilisées par les médecins pour le suivi des patients atteints de maladies chroniques et de les suivre entre les visites.
Le but est de rendre l’accès plus facile aux informations pour les médecins des hôpitaux. Ils pourront recueillir et analyser des données à partir de dispositifs médicaux, que les patients souffrant de maladies chroniques utilisent déjà souvent à la maison.
Le pdg d Sales forces, Marc Bénioff, précisait : « nos relations avec Philips sur ce projet ont commencé il y a trois ans. 70% des échanges médicaux passent par internet. Et cela va s’amplifier avec les objets connectés, comme ceux annoncés par Apple, le HealthKit.
Les gens, les hôpitaux, les systèmes connectés sont tous interconnectés désormais. On va supprimer les barrières entre les hôpitaux et les malades chez eux » La plate-forme permettra dispositif médical et l’interopérabilité des données – la collecte de données et l’analyse ultérieure pour améliorer la prise de décisions cliniques par des professionnels et des patients permettant de jouer un rôle plus actif dans la gestion de leur santé personnelle.
les problèmes de réglementations et de vies privés sont les premiers à surmonter
Frans van Houten, directeur général de Royal Philips. « Les Données de santé existent sous de nombreuses formes différentes et dans de nombreux systèmes différents aujourd’hui. Avec cette collaboration avec salesforce.com, nous avons une formidable opportunité de remodeler et d’optimiser la façon dont les soins de santé sont procurés et nous voulons offrir un meilleur accès aux données à travers le continuum des soins. »
La plate-forme envisagée, basée sur la plate-forme Salesforce1, devrait permettre la collaboration entre services médicaux et la création de workflows ave l’intégration de données provenant de sources multiples à travers le monde. IL s’agit d’intégrer via le cloud les dossiers médicaux électroniques, des informations de diagnostic et de traitement obtenu par l’équipement d’imagerie de Philips, l’équipement de surveillance, appareils personnels et technologies comme celle d’Apple.
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