Après quasiment trois années de développement, ScaleDynamics vient de démarrer la commercialisation de son offre. La jeune pousse bretonne se définit comme un fournisseur de services de gestion de ressources cloud infogérés. Son fondateur Gilbert Cabillic est parti du constat que beaucoup d’entreprises avaient besoin de déposer des charges de travail dans le Cloud – pour l’exécution de microservices, le back-end de leur site web, leurs traitements par lots, etc. – mais qu’elles n’en avaient pas les compétences.

« Il est très compliqué de mettre en route pour la première fois un serveur dans le Cloud, souligne Gilbert Cabillic. Cela implique la maîtrise de nombreuses compétences : l’hébergement, les techniques de compilation, les systèmes d’exploitation, les environnements d’exécution, l’équilibrage de charge, la gestion des API, la supervision… Cela peut prendre trois à six mois pour la mise en production ».

Pour faciliter l’accès des entreprises au Cloud, ScaleDynamics a donc développé une technologie leur permettant d’y déposer leur code (le plus souvent sous forme de conteneur) en une ligne de commande. Elles ont le choix du fournisseur cloud, de la zone géographique et du type de machine sur laquelle va s’exécuter leur code. ScaleDynamics s’occupe du reste : le déploiement, la configuration de l’instance et sa supervision.

ScaleDynamics se présente comme nativement multicloud – la jeune pousse supporte déjà les environnements AWS, Azure, Google Cloud et, depuis cette semaine, OVH – et assure pouvoir faire passer les ressources de ses clients d’un cloud à l’autre en un seul clic. Une fonction de migration dynamique unique sur le marché selon son promoteur qui y voit un moyen d’assurer la continuité de service en cas de panne ou de cyberattaque et d’adapter la puissance de calcul en temps réel.

Accompagnée par un investisseur privé depuis ses débuts fin 2018 et hébergée au sein de l’incubateur rennais Emergys, ScaleDynamics souhaite se concentrer dans un premier temps sur le développement du marché français pour des questions de proximité commerciale. Mais l’entreprise, dont 50% du trafic provient déjà des USA et qui compte déjà une quinzaine de salariés, espère rapidement être en mesure de lever des fonds pour financer sa phase d’accélération à l’international.

À noter que Gilbert Cabillic n’en est pas à son coup d’essai en matière de création d’entreprise : cet ancien chercheur à l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) s’était illustré au début des années 2012-2013 en revendant 13 M€ sa première startup Flexycore à Google, quatre ans seulement après l’avoir créée. Il avait poursuivi sa collaboration avec Google (au sein de sa division Android) jusqu’au lancement de ScaleDynamics.