Le Mobile World Congress 2020 qui doit se dérouler à Barcelone du 24 au 27 février aura-t-il lieu ? Peut-être, mais à cause du coronavirus il risque de perdre une grande partie de son intérêt. A ce jour – et ce n’est sans doute pas fini – cinq acteurs de premier plan ont déclaré qu’ils ne feraient pas le déplacement : LG, Ericsson, Nvidia, Amazon et Sony. Tous annoncent l’organisation d’événements décentralisés ou de conférences en ligne.
Malgré les promesses faites par les organisateurs qui s’engagent à fournir du personnel médical supplémentaire sur place et à travailler avec la Fira de Barcelona pour assurer la livraison de suffisamment de produits sanitaires, les absents invoquent tous les mêmes raisons : ils veulent préserver la santé de leurs clients, partenaires, employés, voire des journalistes comme l’indique Sony. D’autres fabricants asiatiques, notamment chinois, seront uniquement représentés par leurs représentants européens.
Pour empêcher que l’épidémie d’annulations ne se développe en pandémie, les organisateurs ont annoncé des restrictions supplémentaires aux visiteurs. Tous ceux venant de la province chinoise de Hubei (où se trouve la ville de Wuhan) seront refusés. De même, toutes les personnes qui ont mis le pied en Chine devront prouver qu’elles n’y étaient pendant au cours des deux semaines précédant l’événement. Les visiteurs devront également certifier qu’ils n’ont pas été en contact avec une personne infectée. Plus facile à dire qu’à faire. Tout le monde devra passer devant des détecteurs de température corporelle. Les serrages de main seront déconseillés. Par ailleurs, la distribution de masques de protection, voire de gants en latex pour manipuler les objets, pourrait s’ajouter aux traditionnels distributeurs de gel hydroalcoolique. La liste des protections est longue.
L’édition 2020 de cet événement qui attire plus de 100.000 visiteurs par an – dont 5 à 6.000 provenant de l’Empire du Milieu – a une importance toute particulière à cause d’une actualité 5G qui s’annonce particulièrement riche. Malgré cela, et les 2.800 entreprises annoncées, beaucoup de visiteurs – journalistes compris – ne feront probablement pas le déplacement dans ce lieu d’échanges techniques et commerciaux qui pourrait, malgré les précautions prises, se muer en une foire… aux virus.
Le coronavirus marquera-t-il la fin des grands messes technologiques ?