Après la rumeur de Bloomberg annonçant une vague de licenciements, Intel prépare à son tour les esprits à une réduction des effectifs. « Ce sont toujours des décisions difficiles, mais nos coûts sont trop élevés et nos marges sont trop faibles. Nous devons prendre des mesures pour y remédier », a déclaré le PDG Pat Gelsinger alors qu’il s’adressait aux employés par vidéo jeudi dernier. « Nous pensons qu’il y aura des actions ciblées nécessaires dans différents domaines de l’entreprise », a-t-il ajouté, en annonçant qu’il apporterait plus de précisions le 1er novembre. Ses propos ont été rapportés par le journal The Oregonian d’après le témoignage d’un employé.
Intel doit publier le 27 octobre ses résultats du troisième trimestre. Le repli du marché du PC a déjà pesé lourdement sur ceux du second trimestre, avec une chute de 22% de son chiffre d’affaires et une perte de 454 M$. Le groupe a réduit ses prévisions de ventes annuelles de 79 à 67 Mds $ et pourrait le faire à nouveau si la tendance s’aggrave. Par ailleurs Intel s’apprête à introduire sa filiale Mobileye et ne vise plus qu’une valorisation maximale de 15,9 Mds $, loin de la valorisation de 50 Mds $ espérée au départ.
Le dernier grand plan de licenciements d’Intel remonte à 2016 et avait conduit à la suppression de 12 000 postes. Le fait que Pat Gelsinger parle « d’actions ciblées » laisse entendre que les réductions seront cette fois moins drastiques mais elles pourraient selon Bloomberg se compter en milliers. Le groupe employait 121 000 employés en 2021 et 113 700 en juillet selon le dernier relevé de l’agence de presse.