A l’issue de son exercice 2020, Lenovo annonçait de solides revenus et bénéfices. Le chiffre d’affaires s’établissait à 50,7 milliards de dollars, dépassant ainsi pour la deuxième année consécutive le cap des 50 milliards de dollars. En croissance de 12%, le bénéfice net atteignait 665 millions de dollars.

Ces résultats englobaient toutefois un quatrième trimestre décevant, marquant ainsi une rupture avec dix trimestres consécutifs de croissance. Le chiffre d’affaires reculait de 10% en glissement annuel pour s’établir à 10,6 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net chutait de 64% à 43 millions de dollars.

Cette baisse des revenus, liée on s’en doute à la pandémie de Covid-19 et à la fermeture de l’usine de Wuhan pendant une grande partie de trimestre, intégrait une chute de 47% du Mobile Business Group (MBG), un recul de 4% des activités PC et appareils intelligents (PCSD) et une baisse de 3% du datacenter group (DCG).

Quelques jours après ces annonces, des informations filtraient concernant des réductions de coûts chez le fabricant chinois. Ce qui n’était que des rumeurs vient d’être confirmé, sans trop de précisions il est vrai, à CRN. « Comme chaque entreprise aujourd’hui, nous gérons continuellement notre structure de coûts pour assurer la compétitivité à long terme, notamment en entreprenant des actions ciblées d’économie de dépenses dans certains domaines », a sobrement indiqué dans un courriel un porte-parole de la société. Ce dernier a refusé d’évoquer le sujet d’éventuelles suppressions d’emplois avec nos confrères. Pour ces derniers – et certains partenaires américains du fabricant qu’ils ont interrogé – un tel scénario est vraisemblable, les infrastructures de datacenters risquant d’être durablement impactées. Et pour l’un de ces partenaires, coincé entre HPE et Dell Technologies, Lenovo est dans une situation très inconfortable. D’autre part, les acquisitions de PC par les clients obligés de passer au télétravail ont pour l’essentiel déjà été réalisées.