Le président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani, a indiqué à nos confrères d’Edition Multimédi@ que le comité d’experts pour les boucles locales cuivre et fibre optique allait donner à la rentrée son feu vert à
l’introduction du VDSL2 dans l’Hexagone. Cette technologie, testée depuis 7 ans en laboratoire mais déjà déployée dans d’autres pays comme la Belgique ou la Pologne, permet des débits de l’ordre de 50 à 150 Mbits/s sur nos bonnes vieilles paires de cuivre.
De quoi permettre de combler le fossé numérique qui sans cela risque de rester encore longtemps béant (à titre d’exemple, la couverture totale du Calvados en fibre optique est prévue pour 2025).
Cela dit, le président de l’Arcep a prévenu : « Le VDSL2 sera déployé, mais pas partout, pour que la fibre puisse se développer sur tout le territoire ». De plus, le VDSL2 impose comme contrainte technique que l’abonné ne soit pas distant de plus de 1,5 Km du NRA (nœud de raccordement de l’abonné)
Enfin, France Télécom qui détient quasiment la totalité du réseau cuivre du pays est plutôt réticent à laisser la concurrence bénéficier d’un dégroupage total en VDSL2 qui permettrait à ses concurrents de monter en débit avec leurs propres équipements.
Le premier concurrent de l’opérateur historique à enfourcher le cheval du VDSL2 est OVH qui va le proposer à une centaine de ses clients. Un test qui devrait permettre à ces derniers de profiter d’un débit descendant de 120 Mbits/s. France Télécom/Orange, qui a écarté l’idée du VDSL2 en 2006, va également lancer des expérimentations en Ile-de-France et à Marseille. Enfin, chez Bouygues et SFR on se dit prêts à se lancer dans l’aventure depuis 2011.