C’est en France que l’on trouve le plus de hotspots WiFi publics, avec plus de 13 millions de bornes publiques sur les 47 millions référencées dans le monde. ( Selon l’étude du cabinet Maravedis Rethink, publiée le 3 novembre 2014).

Jean-Ludovic Silicani ( photo),  Président de l’ARCEP, l’autorité de régulation des télécoms, a repris ces chiffres dans l’éditorial de sa lettre hebdomadaire pour rappeler que : « la France est le pays le plus équipé en Wi-Fi au monde, dépassant ainsi largement les Etats-Unis ou la Chine ». Il souligne à la fin de son texte : » qu’il semble que plus de la moitié du trafic lié aux téléphones intelligents soit acheminée via des réseaux Wi-Fi, et que ce trafic connaisse une croissance 4 à 6 fois supérieure à celle du trafic de téléphonie mobile » mais que  « sur ces bandes libres, il soit essentiel de maintenir et de favoriser cette capacité d’innovation des acteurs sur ces bandes » dans l’optique des objets connectés. Bref, l’autorité, par la voix de son président, se réjouit de la progression du Wifi même si à terme ce dernier est en train de dévorer le marché des communications mobiles classiques.

Un constat un peu  inquiétant

« Laisser faire ou réguler », telle est la question permanente. On aurait aimé que le président de l ‘Arcep rappelle toutefois, comme l’a fait récemment Hub one, l’opérateur des aéroports parisiens, que les bandes libres si elles stimulent le développement de nombreux acteurs ne permettent pas de garantir à tout prix l’accès au ressources radios . « Par conséquent un spectre avec licence est indispensable pour constituer un premier niveau de garantie dans l’optique des réseaux pro et du secours » peut-on lire dans le livret rédigé par Hub one et l’Idate . Imagine-t-on les numéros d’urgence, le 11, le 15 et le 17, soumis au bon grè des aléas de fréquences radios et du trafic. Trop de régulation tue l’initiative et trop peu de régulation tue le service commun, celui des services publics. Il faut apparemment en permanence jongler avec ces contraintes et l’Arcep n’a pas un jeu facile entre les multiples contraintes politiques et les pressions des industriels.

Dans la suite de l’édito de Jean-Ludovic Silicani, on pouvait lire les réflexions suivantes :

Quels enseignements tirer de ce classement ?

En premier lieu, un constat de convergence, récemment rappelé lors du colloque de l’ARCEP qui avait justement pour thème la convergence des réseaux de communications électroniques. Le développement massif du Wi-Fi, depuis le début des années 2000, a été un des vecteurs de la convergence fixe-mobile. Le Wi-Fi équipe désormais la totalité des appareils connectés, des ordinateurs aux téléphones, en passant par les téléviseurs et les tablettes. Il équipe également de manière croissante les voitures, la domotique ou encore le M2M, des usages structurants pour l’avenir des réseaux. En somme, le Wi-Fi devient la norme, et cette norme favorise la convergence.

En deuxième lieu, le développement de cette norme IEEE 802.11 (pour les intimes) a été favorisé par l’utilisation des bandes de fréquences qualifiées de « libres ».  À l’inverse des fréquences dédiées aux réseaux mobiles, elles ne nécessitent ni autorisation ni déclaration préalable. Les caractéristiques de fonctionnement du Wi-Fi, uniformisées et normées, portées par les entreprises et équipementiers, en ont assuré le succès, et permis son développement industriel, encourageant ainsi des systèmes innovants et souples sur ces bandes libres. Elles sontLire la suite sur InformatiqueNews


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