Après la cyberattaque dont il a été victime, la série noire continue pour Sopra Steria. Impacté par l’activité en France et tout particulièrement par le secteur aéronautique, le groupe français a enregistré au troisième trimestre un chiffre d’affaires de 987,6 millions d’euros, en baisse de 4,9% (de 5,9% en organique), repassant ainsi en dessous du seuil du milliard d’euros.

Dans l’Hexagone, les revenus chutent de 15,4% en organique, les activités les plus touchées étant la gestion du cycle de vie des produits et le conseil. Parmi les marchés verticaux, le secteur aéronautique, qui représente 20% du chiffre d’affaires de l’entité, encaisse une chute de 30%. En revanche, le secteur public affiche « une solide croissance » (dont l’amplitude n’est pas communiquée).

Au Royaume-Uni, l’activité progresse de 6,2% en organique grâce aux deux co-entreprises avec le secteur public (NHS SBS et SSCL) qui enregistrent une croissance de 20%.

Tirées par la Belgique et la Scandinavie les activités des autres pays d’Europe progressent de 0,4% à 292 millions d’euros.

Le pôle Sopra Banking Software recule de son côté 4,1% en organique à 99,6 millions d’euros tandis que le pôle Autres Solutions, marqué par une reprise relativement lente du lancement des projets après la période de confinement du 1er semestre, affiche un recul organique de 5,6% à 55,9 millions d’euros.

Au cours du trimestre,le groupe a consolidé l’activité de Sodifrance (le 16 septembre) et a fait l’acquisition des 30% qu’il ne détenait pas encore dans l’éditeur de logiciels de core working français SAB, désormais inclus dans Sopra Banking Software.

Au 30 septembre, l’effectif total du groupe était de 46.501 salariés (46.245 au 31 décembre 2019) dont 17,8% sur les zones X-Shore. Ce chiffre intègre 1.051 salariés provenant de l’acquisition de Sodifrance.

Sopra-Steria ne communique pas de nouvelles prévisions pour l’ensemble de l’exercice mais se contente de rappeler celles du 29 juillet dernier, à savoir une baisse du chiffre d’affaires comprise entre 2 et 4%, un taux de marge opérationnelle d’activité compris entre 6% et 7% et un flux net de trésorerie disponible compris entre 80 millions d’euros et 120 millions d’euros.

Il tient à préciser que les impacts de la cyberattaque sur ses comptes restent à estimer et feront l’objet d’une communication ultérieure, le groupe disposant par ailleurs de contrats d’assurance contre le risque cyber.