A mesure qu’il se structure, le SaaS conquiert de nouveaux marchés. Toutefois, les entreprises clientes déplorent les limitations de ce modèle, notamment le manque d’intégration avec l’existant.

 

Mieux structurées, les applications accessibles sous forme de service (Saas) séduisent à présent davantage les entreprises. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée via un questionnaire Internet par le cabinet d’analyses Marketor et le CXP auprès de 229 éditeurs de logiciels et de professionnels du secteur informatique.

 

Selon cette enquête, 87% des répondants confirment avoir noté une augmentation de la demande pour les solutions de type SaaS. A quelques exceptions près, tous les acteurs IT s’intéressent au modèle SaaS, poussé par quelques atouts appréciés des entreprises (coûts, sécurisation, disponibilité, etc.). Rappelons que pour le Gartner, le marché SaaS devrait doubler d’ici à 2012, pour représenter 14,8 milliards de dollars.

 

Toutefois, si le SaaS permet d’ouvrir de nouveaux marchés économiquement inaccessibles auparavant, l’étude souligne également les freins ou les réticences que véhicule le SaaS : « pour les répondants l’émergence des applications en ligne n’a pas encore clairement entraîné une extension de la richesse fonctionnelle des solutions » et celles-ci ne communiquent pas assez avec les autres briques fonctionnelles du système d’information des entreprises.

 

De fait, à quelques notables exceptions près (Cegid, SAP BusinessByDesign, etc.), les applications SaaS les plus souscrites sont des Best of Breed qui doivent être reliées aux autres applications de l’entreprise. Or en la matière, s’il existe des plates-formes de développement qui permettent d’effectuer ce travail d’intégration (Force.com, Amazon S3 ou EC2, voire Microsoft Azure prochainement, etc.), l’offre de solutions autonomes apparaît insuffisante.

 

L’enquête insiste également sur le fait que ce modèle « est toujours à la recherche de canaux de vente supplétifs ou de réseaux de prescripteurs ou d’influenceurs ». « Devant l’émergence de pure players et de pratiques marketing inhérentes à ce nouveau modèle, le marché veut désormais tester (Try & Buy), pour une période ou un nombre d’utilisateurs limités, un périmètre fonctionnel restreint. Il semble également plus demandeur d’externalisation ou d’infogérance ».