Président et CEO de DXC Technology depuis la création de la société issue de la fusion en 2017 d’HPE Enterprise Services et de CSC, Mike Lawrie a pris sa retraite. Il restera toutefois président du conseil d’administration jusqu’au 31 décembre. Il est remplacé par Mike Salvino (photo), qui a rejoint le conseil d’administration de DXC en mai. CEO de Carrick Capital Partners, une société de capital-investissement spécialisée dans le secteur de la technologie, depuis 2016, Mike Salvino a occupé auparavant pendant sept ans les fonctions de directeur général du groupe Opérations d’Accenture. Il a passé plus de 22 ans dans le groupe de conseil.

« Nous voulons remercier Mike Lawrie pour avoir guidé DXC dans son intégration réussie et sa phase initiale de transformation », indique dans un communiqué Manoj Singh qui préside le comité de nomination du conseil d’administration. « Au cours de son mandat, DXC est devenu le numéro un mondial des services informatiques de bout en bout et indépendantes et a développé de solides capacités numériques pour aider DXC à exécuter sa stratégie. Nous comptons sur son leadership durant cette transition importante. »

Dans le communiqué, DXC précise que le conseil d’administration et Mike Lawrie ont commencé à discuter du départ à la retraite et de la succession de ce dernier il y a environ un an.

On notera toutefois que ce départ intervient un mois après la publication de résultats décevants, marqués par une baisse de plus de 7% du chiffre d’affaires et par une chute de près de 21% du bénéfice hors éléments exceptionnels. Il est vrai que le licenciement de plus de 40.000 salariés depuis 2017 (dont 3.900 au premier trimestre de cette année) pèse sur les résultats.

Parmi ces licenciements, celui de l’ancien patron de GDO (Global Delivery Organization), Steve Hilton, est devant la justice. Ce dernier a en effet intenté une action devant le tribunal fédéral des États-Unis contre son employeur. Il accuse Mike Lawrie de gestion « toxique » et de l’avoir licencié sans motif et sans respecter l’accord de séparation figurant dans son contrat. Il estime son préjudice à 14,35 millions de dollars.

C’est donc une entreprise plutôt mal en point dont Mike Salvino prend en charge. « DXC possède un portefeuille client enviable, de solides partenariats sectoriels et une talentueuse équipe internationale. Je me réjouis à l’idée mettre à profit ces atouts et mon expertise opérationnelle pour accélérer l’exécution de notre stratégie de croissance », promet le nouveau CEO.