La ville de las Vegas a été la cible d’une cyberattaque mardi 7 janvier peu avant l’ouverture du CES rapporte la presse américaine. Tout serait rapidement rentré dans l’ordre a assuré la ville. Les équipes de sécurité informatique ont évité « ce qui pouvait être une situation dévastatrice » a-t-elle expliqué dans un communiqué. Selon elle, aucune donnée n’a été perdue ni compromise. Le directeur de la communication de Las Vegas, David Riggleman, a ajouté qu’il ne savait pas qui était à l’origine de la cyberattaque. Selon lui, la ville fait face à une moyenne de 279.000 tentatives de violation de ses systèmes chaque mois. « Avec environ deux millions de courriels transitant par le réseau de la ville chaque mois,  beaucoup de gens là-bas… essaient d’ouvrir cette cyberporte », a-t-il ajouté.

Selon d’autres sources cependant, l’attaque proviendrait de l’Iran. L’expert local en cybersécurité et vice-président du Cyber ​​World Institute, Garvin Bushell, a ainsi expliqué à News 3 Las Vegas qu’il avait constaté l’émergence d’attaques provenant de ce pays depuis la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué par l’armée américaine. Il a ajouté qu’une attaque de cybersécurité majeure pourrait nuire aux banques et à l’économie et menacer le fonctionnement de la société dans son ensemble.

Selon Barracuda Networks, plus de 70 Etats et administrations américaines, dont plusieurs municipalités, de même que des hôpitaux, des universités et des entreprises ont fait l’objet d’offensive de cybepirates. La plupart du temps ceux-ci exigent une rançon.

En juillet dernier, la première magistrate de la ville, Carolyn Goodman, a parrainé une résolution approuvée par la Conférence des maires des États-Unis décidant de ne pas payer de rançon en cas de rançongiciels. La capitale de l’Etat du Nevada est toutefois considérée par la firme de cybersécurité Coronet comme la ville la plus vulnérable aux cyberattaques. « L ‘utilisation du Wi-Fi public dans les hôtels, les restaurants et les casinos, combinée au budget de cybersécurité largement sous-financé de l’État du Nevada, contribue à propulser Las Vegas vers le statut de ville la moins sûre d’Amérique en matière de cybesécurité », indiquait-elle dans rapport publié fin décembre.