Le fabricant Seagate reçoit de nombreuses réclamations de sa clientèle : des disques durs achetés soi-disant ‘neufs’ sont en fait reconditionnés. Ces réclamations ont commencé en Allemagne en début d’année et concernaient des disques Exos pour serveurs. L’affaire prend aujourd’hui une dimension mondiale et concerne également les gammes Ironwolf et Ironwolf Pro de Seagate. Les achats ont été effectués auprès de divers détaillants dans le monde, y compris des revendeurs agréés du fabricant.
Les clients concernés s’attendaient à bénéficier d’une garantie de cinq ans de la part de Seagate sur des disques qu’ils croyaient neufs. Un examen plus précis du disque dur peut révéler que les paramètres SMART sont à zéro tandis que les métriques FARM (Field Accessible Reliability Metrics), spécifiques au fabricant, indiquent des milliers d’heures d’utilisation, voire jusqu’à 50.000 heures, soit l’équivalent de cinq années de fonctionnement intensif.
Sur les faux disques ‘neufs’, l’année de fabrication affichée au dos du boitier n’est pas la même que celle affichée sur l’étiquette. Le logiciel SeaTools de Seagate permet d’identifier clairement les disques frauduleux.
Seagate a lancé une enquête mais ne s’explique pas encore comment ces disques ont pu être ainsi vendus. Selon les premières hypothèses du média allemand Heise, ils proviendraient de fermes chinoises de minage de cryptomonnaie Chia, d’où le surnom ‘Chia-gate’ donné à cette affaire.