Selon la deuxième édition de l’Indice mondial de l’interconnexion, une étude de marché d’Equinix analysant les échanges de données dans le monde, l’interconnexion (ou le trafic direct et privé entre principaux partenaires commerciaux) devient le mode de fonctionnement par défaut des entreprises à l’heure du numérique. Ainsi, la bande passante d’interconnexion proposée à cette fin devrait dépasser les 8.200 térabits par seconde (Tbps) d’ici 2021, et représenter l’équivalent de 33 zettaoctets (zo) de données échangées par an – une croissance fulgurante par rapport aux projections de l’année dernière, et de 10 fois supérieure aux estimations relatives à la capacité de trafic Internet dédié. Tout ceci représenterait un taux de croissance annuelle composée (TCAC) de 48 %, soit près du double du TCAC du trafic IP mondial initialement prévu (26 %).

« La convergence de tendances majeures (macroéconomiques, technologiques et réglementaires) à laquelle nous assistons aujourd’hui est à l’origine d’une nouvelle ère de complexité et de risque poussant à l’intégration entre les mondes physiques et numériques », explique dans un communiqué Sara Baack, directrice marketing d’Equinix. « Les résultats de ce 2e Indice mondial de l’interconnexion montrent que les entreprises répondent à la croissance de leurs besoins en matière de ressources numériques en se connectant directement à leurs principaux partenaires commerciaux grâce à l’interconnexion – les formes de connectivité traditionnelles étant incapables de satisfaire leurs exigences élevées. »

Parmi les tendances qui ont stimulé la progression de l’interconnexion au cours des douze derniers mois et amenées à influer sur sa future croissance, figurent la transformation numérique des entreprises, les risques de cybersécurité qui poussent les entreprises à abandonner internet et le large éventail des écosystèmes des entreprises qui nécessite des capacités d’interconnexion à grande échelle.

Selon l’étude, pour 85% des sondés en France, l’interconnexion accélérerait la transformation numérique et la connectivité instantanée et fiable à l’échelle globale permettrait de disposer de nouveaux leviers de croissance. En effet, les trois premiers facteurs cités qui motiveraient les besoins d’interconnexion seraient :

– la possibilité d’accéder à des réseaux professionnels à distance (59%)
– l’utilisation croissante des technologies numériques (47%)
– l’augmentation des risques de cyber-attaques (41%).