L’éditeur californien Intuit de solutions de gestion et de comptabilité pour les PME et particuliers veut licencier 10% de ses effectifs « pour se réorienter vers l’intelligence artificielle ».

Intuit estime que plus d’un millier de ses salarié·e·s « ne répondent plus aux attentes ». Deux de ses bureaux américains, à Edmonton et à Boise, où travaillent 250 personnes, seront tout simplement fermés.

Le PDG d’Intuit, Sasan Goodarzi, dit vouloir embaucher des nouvelles personnes à Bangalore, Tel Aviv, Toronto, ainsi qu’à New York, Atlanta et dans le Maine, en remplacement des 1.800 licenciements à venir.

Intuit est dans le collimateur des autorités de régulation américaines. La commission fédérale du commerce (FTC) a jugé en début d’année que l’entreprise spécialisée dans les applications de déclaration d’impôts faisait de la publicité mensongère pour ses produits en les qualifiant de gratuits, alors que la plupart des Américain·e·s qui déclarent leurs impôts à l’aide de cette technologie doit finalement payer pour son usage. Intuit estime de son côté que la FTC n’était pas habilitée à prendre une telle décision.

Outre la réorientation vers l’IA, notons que l’administration fiscale américaine vient d’expérimenter un programme gratuit de préparation des déclarations d’impôts. Intuit est donc susceptible de perdre une grande partie de ses revenus.