Intel a indiqué à CRN qu’il enquêtait sur une importante fuite de fichiers et de documents internes de l’entreprise publiés par un utilisateur de Twitter. La fuite concerne 17 Go de documents qui ont été publiés jeudi sur le site Web de partage de fichiers Mega.nz. Ils proviennent d’un portail Web d’Intel auxquel seuls les clients et partenaires autorisés peuvent accéder. « Nous enquêtons sur cette situation. Les informations semblent provenir du Centre de ressources et de conception Intel, qui héberge des informations destinées à être utilisées par nos clients, partenaires et autres parties externes qui se sont inscrites pour y accéder », a déclaré un porte-parole de la société à nos confrères. « Nous pensons qu’une personne y ayant accès a téléchargé et partagé ces données. » Il s’agit selon lui d’informations destinées à développer des micrologiciels et à concevoir des cartes mères compatibles avec les microprocesseurs Intel.

L’utilisateur de Twitter qui a publié ces données est Tillie Kottmann, un consultant suisse. Il a expliqué sur le réseau de microblogage qu’il s’agissait d’informations classifiées ou secrètes fournies par une source anonyme qui voici quelques mois a piraté Intel au travers d’un serveur CDN Akamai non sécurisé. Coutumier du fait (il a déjà exposé du code appartenant notamment à Adobe, Microsoft et Qualcomm), Tillie Kottmann a précisé qu’il y aurait d’autres fuites « avec des trucs encore plus juteux et plus classifiés ».

Interrogé par The Register, le consultant a expliqué que sa motivation était en général « de libérer des informations, et étant très curieux, d’exposer et regarder les choses que l’on peut trouver dans du code propriétaire. » Il a ajouté qu’il souhaitait également aider les chercheurs en sécurité à mieux trouver et évaluer les problèmes potentiels.

Selon des sources proches de l’enquête d’Intel, les documents partagés ne sont peut-être pas à jour dans la mesure où la date d’extraction des informations n’est pas connue et où aucune donnée personnelle ou du client n’apparaît dans la liste. Ces sources ont ajouté qu’à ce stade, Intel ne pensait pas avoir été piraté.