Les principales organisations syndicales d’Inetum (hormis la CFDT) appellent les salariés à se mettre en grève le lundi 16 janvier pour défendre leur pouvoir d’achat. C’est la troisième fois en quatre mois qu’un tel mot d’ordre de grève est lancé. Les deux premières fois, le 20 septembre et le 15 novembre, les syndicats avaient comptabilisé environ 400 grévistes ayant représenté un peu plus de 1000 heures non travaillées.

Réunis en intersyndicale, les syndicats demandent des compensations pour corriger la perte de pouvoir d’achat liée aux tensions inflationnistes qui ont marqué l’année 2022. Ils réclament une augmentation collective de 200 € net par mois et une prime de 1.500 €.

Des revendications pour l’instant ignorées par la direction qui estime avoir déjà lâché suffisamment de lest en accordant une augmentation de 3,5% de la masse salariale en 2022 alors qu’elle ne s’était engagée que sur une enveloppe de +2,25 % initialement.

En appelant à une nouvelle journée de mobilisation le 16 janvier, les organisations syndicales entendent aussi afficher leur détermination alors que s’ouvrent les négociations annuelles obligatoires pour l’année 2023.

Des négociations que la direction n’aborde pas en position de force, la grogne sociale ayant tendance à amplifier un turnover déjà élevé (autour de 25%) et à ralentir les projets. Par ailleurs, les organisations syndicales ne devraient pas manquer de lui demander d’expliquer pourquoi les salariés ont dû se contenter d’une augmentation de 3,5% en 2022 alors que le TJM (taux journalier moyen) de l’entreprise a augmenté de 6% sur la même période, selon les syndicats.