2024 ne fait que commencer et Google se prépare déjà à supprimer 30.000 postes, soi-disant « pour devenir plus efficaces, mieux travailler et aligner les ressources sur les priorités ». Cette nouvelle vague de licenciements a lieu alors que Google s’apprête à rajouter des capacités d’IA générative à son assistant virtuel.

Quelques centaines de personnes sont concernées au sein de la principale équipe d’ingénieur·e·s, affirme Google, mais aussi plusieurs centaines parmi les personnes travaillant sur les produits Pixel, Fitbit et Nest. La société refuse de donner le détail exact des suppressions de postes.

Le syndicat représentatif du personnel de Google, l’Alphabet Workers Union, qualifie ces licenciements d’inutiles : « L’entreprise ne peut pas continuer à licencier nos collègues tout en gagnant des milliards chaque trimestre ». Sur les neuf premiers mois de l’année 2023, la société d’Alphabet a en effet engrangé un bénéfice net de 53,1 milliards de dollars et un chiffre d’affaires de 221 milliards de dollars.

Pour rappel, en janvier dernier, Google supprimait 12.000 postes, soit 6% de sa main d’œuvre, après des mois de mesures de réduction des coûts au sein du groupe.

Le consultant en stratégie digitale Jean-Philippe Timsit estime que « ce n’est que le début du mouvement. L’IA arrive partout, il va y avoir beaucoup de réalignements stratégiques dans de nombreuses entreprises (…) Beaucoup de gens vont devoir changer de métier ou d’activité. Et ce serait bien que ce ne soit pas systématiquement les gens qui paient le prix des changements stratégiques ».