En mars dernier BSO Network lançait NuagEasy, une offre de cloud privé 100% français. Huit mois après, le directeur général délégué de la société, Gilles Fabre, tire un bilan très positif de ce lancement et aborde l’année 2014 avec sérénité.

 

Channelnews : NuagEasy représente combien de clients aujourd’hui ? Quel a été l’impact de Prism sur votre business ?

Gilles Fabre : Aujourd’hui nous affichons 190 clients au compteur. L’acquisition de nouveaux clients a été très forte. Prism a un impact sur les consciences des décideurs. On s’aperçoit que c’est un sujet qui revient dans les discussions. Le fait que nous soyons une société française concentrée sur les PME avec un programme de cloud privé et une véritable qualité de service a eu un écho positif.

 

Il y a huit mois vous réfléchissiez à des briques SaaS pour enrichir votre offre. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?

Gilles Fabre : Le SaaS est un processus long. Nous travaillons avec des partenaires auxquels nous fournissons de l’hébergement et du réseau. C’est le cas pour l’intégrateur Oracle Digora. 

Oracle c’est cependant un peu compliqué car c’est un éditeur avec une offre cloud qui reste arcbouté sur son marché propriétaire et ses licences. C’est donc assez spécifique et le modèle reste à écrire. Digora et BSO sont des sociétés très complémentaires. Digora est un intégrateur très pointu d’un point de vue technique avec une taille similaire à la nôtre. On est dans une logique gagnant/gagnant. Il faut à présent trouver le bon business model.

Nous sommes également sur le point de lancer une solution de WiFi as a service ou WaaS qui permet d’économiser des coûts, notamment en matière de contrôleurs. Nous avons signé une première référence. Nous équipons la Tour Eiffel pour la gestion des contrôleurs dans les baies d’exploitation. Le WaaS est intéressant pour les bâtiments multiples. Les campus, l’hôtellerie, les hôpitaux, les centres sociaux sont notre cible.

Nous proposons également une offre de PRA/PCA qui s’appuie sur deux datacenters situés en France. Ces centres sont situés à une dizaine de kilomètres de distance pour une question de synchronisation.

En revanche, l’offre de vidéoconférence n’a pas abouti. Nous sommes donc à la recherche de nouveaux partenaires.

 

Vous avec adopté le mode de commercialisation directe. Pas de changement en vue de ce côté-là ?

Gilles Fabre : Non, nous ne sommes pas sur un marché de volume mais sur un marché de qualité. On ne s’intéresse pas aux entreprises qui achètent une VM pour trois jours; Ces dernières vont chez Amazon. Nous nous adressons aux décideurs qui n’ont pas de moyens propres, pas de plateformes mais qui veulent de la qualité, de la sécurité.

 

Récemment Microsoft et OVH ont signé un accord afin de proposer une offre de cloud s’appuyant su des datacenters situés en France. Que vous inspire cette alliance ?

Gilles Fabre : Bien sûr, on n’aime pas que des gros avec une forte force de frappe viennent sur le marché. Ils vont certainement prendre une part de ce marché. Mais ce marché est très grand. Il y a de la place pour nous. Les clients que nous gagnons ne vont pas chez OVH. Notre approche qualitative trouve de l’écho. Je ne vois pas OVH changer son business model et mettre du temps de cerveau disponible pour servir le client. Ce n’est pas le même business model. Par ailleurs, nous assurons la réversibilité. C’est un argument très convaincant. Et puis, nos clients sont rassurés par notre taille. De dirigeant à dirigeant on voit l’intérêt commun à travailler ensemble. Nous avons la même appréhension du marché. Pour les grands groupes nos interlocuteurs ne seraient que des petits clients parmi des gros.

 

Comment voyez-vous l’année 2014 ?

Gilles Fabre : L’année 2013 fut très bonne. 2014 sera une année de croissance. Nous allons améliorer notre plateforme, rester à l’affût de solutions SaaS. Nous allons notamment proposer le la voix sur IP proposée en mode SaaS.