Facebook vient de nommer le Français Jérôme Pesenti au poste nouvellement créé de vice-président en charge de l’intelligence artificielle indique CNBC qui a recueilli l’information auprès d’un porte-parole de la société

Jérôme Pesenti rejoint ainsi son compatriote Yann Le Cun. Jusqu’à présent directeur de la recherche en intelligence artificielle de Facebook, ce dernier est nommé scientifique en chef IA et se concentrera désormais sur la direction scientifique.

La majorité des responsables du FAIR (Facebook Artificial Intelligence Research), de même que le responsable du Facebook’a Applied Machine Learning Group, sont désormais sous l’autorité de Jérôme Pesenti, qui lui-même rapporte au directeur technique de Facebook, Mike Schroepfer, a indiqué le porte-parole à nos confrères. Selon lui, Facebook souhaite accélérer sa croissance en IA sous la houlette du Français et faciliter le transfert des technologies du FAIR Group vers l’Applied Machine Learning Group (AML), en charge comme son nom l’indique du développement de solutions basées sur l’apprentissage machine. Le FAIR Group emploie plus de 130 personnes dans le monde.

Détenteur d’un doctorat en mathématiques de l’université Paris-Sud (Paris XI), d’un DEA en sciences cognitives de l’université Pierre et Marie Curie et d’une maîtrise en philosophie de l’université Paris-Sorbonne, Jérôme Pesenti, est par ailleurs diplômé de l’école normale supérieure et de la Carnegie Mellon University de Pittsburgh (Pennsylvanie). Directeur scientifique et co-fondateur du spécialiste de la recherche dans les big data Vivisimo, il a rejoint IBM en 2012 lors du rachat de sa société par le géant d’Armonk où il fut notamment jusqu’en 2016 le responsable de Watson. Jusqu’à présent, il était CEO de BenevolentAI, un spécialiste britannique de l’application de l’intelligence artificielle à la biotechnologie.

Ces changements illustrent la volonté de Facebook de monter en puissance dans le secteur de l’intelligence artificielle. La firme de Mark Zuckerberg va notamment doubler le nombre de spécialistes au sein de son laboratoire parisien FAIR, dont les développements seront désormais supervisés par deux Français.