Econocom vient de publier ses résultats 2019 définitifs. Comme annoncé précédemment, le chiffre d’affaires s’établit à 2,927 millions d’euros, stable par rapport à 2018 mais en baisse de 0,8% en organique. L’activité Technology Management & Financing (TMF) a été impactée négativement à hauteur d’un peu plus de 130 millions d’euros par des malversations ayant affecté Econocom Italie. En faisant abstraction de cet élément exceptionnel, la croissance du groupe aurait été de 4,5% (dont 3,7% en organique). L’activité Digital Services and Solutions (DSS, composée de l’activité Produits et solutions et des services) affiche quant à elle un chiffre d’affaires de 1,802 millions d’euros, en progression de 7,4 %.

Malgré un impact négatif de 13 millions d’euros enregistré sur l’activité TMF Italie, le résultat opérationnel courant des activités poursuivies atteint 126,2 millions d’euros contre 110,4 millions d’euros pour la même période de 2018. Le bénéfice net de l’exercice ressort à 48,6 millions d’euros contre 44,6 millions d’euros en 2018.

En hausse de 7,5 millions d’euros, la capacité d’autofinancement des activités est de 140 millions d’euros. Le flux de trésorerie net est de 63 millions d’euros. La dette nette comptable s’établit à 252 millions d’euros, un niveau identique à celui de l’exercice précédent.

Econocom souhaite se renforcer dans son métier historique, Technology Management & Financing, et poursuivre son recentrage sur son pôle Digital Services and Solutions considéré comme à fort potentiel. L’ESN va pour cela « réaliser des investissements productifs » et réaliser des ventes et des fermetures d’activités considérées comme non stratégiques. Après les cessions de Jade et Rayonnance, la société est entrée en négociation exclusive avec la société d’investissement Chequers Capital pour la vente de sa filiale EBC (Econocom Business Continuity) qui regroupe les activités de maintenance du groupe en France. En cas de finalisation de cette opération, les trois cessions représenteraient un total de plus de 150 millions d’euros. D’autres cessions sont par ailleurs en cours « à des niveaux divers d’avancement »

Econocom va par ailleurs développer les compétences de ses collaborateurs et lancer de nouvelles offres développées en interne ou provenant d’acquisitions.

Pour 2020 le groupe s’était fixé comme objectif une croissance significative de son résultat opérationnel courant par rapport à 2019. Compte-tenu de l’incertitude concernant l’évolution et la durée de la crise liée au coronavirus, l’ESN bruxelloise a décidé de ne pas publier de prévisions chiffrées pour son ROC 2020.

Resserrement de la gouvernance

Suite au départ à la fin de l’année dernière de la directrice générale adjointe Julie Verlingue, Jean-Louis Bouchard a décidé de s’entourer « d’une équipe resserrée et très expérimentée, connaissant parfaitement les différentes activités d’Econocon ». Angel Benguigui reprend les fonctions de Julie Verlingue en tant que directeur général en charge de l’ensemble des activités du groupe à l’international. Il conserve par ailleurs ses responsabilités de directeur général Finance Groupe. Laurent Roudil, jusqu’à présent à la tête du pôle Services est quant à lui nommé directeur général chargé de l’ensemble des activités du groupe en France. Il prend également en charge les achats et l’IT.

Aux côtés de Jean-Louis Bouchard, les deux dirigeants ont également pour responsabilité d’animer le comité exécutif du groupe, qui rassemble l’équipe de direction opérationnelle d’Econocom. Bruno Grossi, conseiller du président et en charge de la communication corporate, assurera le lien avec le conseil d’administration. Ce dernier est également resserré puisque quatre administrateurs démissionnaires ne seront pas remplacés, du moins à court terme.