La Commission européenne inflige une amende de 1,8 milliard d’euros à Apple pour conditions commerciales déloyales et comportement anticoncurrentiel. En effet, le géant numérique de Cupertino empêche les consommateur·rice·s d’acheter des abonnements de diffusion de musique en streaming en dehors de sa boutique en ligne, l’App Store. Or Apple prélève une commission de 30% sur les abonnements et achats d’applications en ligne.

Selon la responsable de la politique antitrust de l’Union européenne, Margrethe Vestager, les utilisateur·rice·s d’iOS paient depuis près de 10 ans « des prix nettement plus élevés pour les abonnements à la diffusion de musique en continu » (…) « Apple va devoir ouvrir les portes de son écosystème pour permettre aux utilisateurs finaux de trouver facilement les applications qu’ils souhaitent, de les payer de la manière qu’ils veulent et de les utiliser sur l’appareil de leur choix ».

Pour rappel, la loi européenne sur les marchés numériques (DMA) doit entrer en vigueur dans deux jours, le 7 mars prochain. Elle va obliger les multinationales du numérique, Apple notamment, à autoriser toutes les boutiques d’applications et les moteurs de navigation tierces au sein de leur système d’exploitation en Europe.

Remarquons, au passage, que l’amende de l’Union européenne ne représente guère plus que 5% du bénéfice net d’Apple au dernier trimestre.

La marque à la pomme veut faire appel de la décision et estime que la Commission européenne privilégie les entreprises européennes, notamment l’entreprise suédoise Spotify qui occuperait 56% du marché européen du streaming musical. Pour sa part, Spotify se fend d’une déclaration publique dans laquelle elle affirme : « Aucune entreprise, pas même un monopole comme Apple, ne peut exercer son pouvoir de manière abusive pour contrôler la manière dont d’autres entreprises interagissent avec leurs clients ».