La sinistralité des entreprises IT a reculé en août et septembre, d’abord légèrement (-2%) le premier mois, puis de manière plus marquée (-6%) le second, selon les relévés du département études économiques de Coface.

Le secteur renoue ainsi avec la tendance à la baisse des procédures collectives (redressements et liquidations judiciaires) observée depuis février mais interrompue par le rebond de juillet (+10%).

Sur douze mois glissants (oct. 2011 à sept. 2012), la hausse revient à un niveau plus sage : +3%. Avec les télécoms et l’électronique, les défaillances sont même en léger recul toujours sur un an (sept. 2011 à août 2012) à -0,2%. Une relative stabilité liée à la solidité des SSII (qui représentent les 2/3 des défaillances du secteur), note Coface Services.

Avec un taux de défaillance de 1,4%, le secteur reste toutefois parmi les plus risqués avec ceux de l’automobile/transports (2%), de la distribution (1,6%), des services aux particuliers (1,4%) et des métaux (1,4%).

Le mois de septembre aura été marqué par la mise en redressement judiciaire de l’enseigne de distribution de jeux vidéo Game France, qui a dû se résigner à annoncer la fermeture de 35 boutiques (soit une sur cinq) et la suppression de 80 postes (soit 9% de l’effectif).

Une grosse défaillance qui reflète bien la tendance mise en lumière par Coface pour l’ensemble de l’économie : si la sinistralité des entreprises française est globalement en baisse sur les douze derniers mois (-1,8%), cette amélioration de la situation masque en réalité une dégradation pour les entreprises de plus de 20 salariés, pour qui les défaillances sont en hausse de 5,1% sur un an. Particulièrement touchées : les entreprises intermédiaires et grandes entreprises qui subissent une augmentation de plus de 30% du nombre de défaillances depuis le début de l’année (Doux, Marie Brizard, Neo Security, Mory Team…) et renouent avec les plus hauts de l’année 2009. Une augmentation de la taille des entreprises rattrapées par les procédures collectives qui a une répercussion sur les coûts de ces défaillances pour les fournisseurs (+17%) et les destructions d’emplois (+3,3%).