« Cobol-IT : The Best alternative to mainframe & Micro focus Cobol », annonçait fièrement voici peu le site de l’éditeur parisien. Le slogan n’a plus lieu d’être puisque Cobol-IT vient d’être racheté par… Micro Focus.

« Il s’agit du premier fournisseur de cobol à développer et livrer un compilateur et un environnement d’exécution cobol basés sur l’open source, permettant aux entreprises d’exécuter des objets compilés dans tous les systèmes ouverts Unix, Linux et les plateformes Windows », se félicite l’éditeur britannique dans un communiqué qui ne précise pas les conditions financières de son acquisition. Il insiste également sur le fait qu’il s’agit de sa première acquisition technologique depuis sa fusion au mois de septembre avec la division logiciels d’HPR, ce qui démontre son intérêt pour l’éditeur français. « Cobol-IT ajoute une composante unique et enthousiasmante à notre portefeuille de produits et nous permet d’offrir un support technologique qui couvre parfaitement les besoins évolutifs des clients lorsqu’ils étendent, intègrent et modernisent leurs applications et leurs données critiques », explique dans le document Chris Livesey, directeur général Application Modernization and Connectivity de Micro Focus.

Cette opération permet à la firme de Newbury d’ajouter à son offre cobol traditionnellement basée sur la licence une composante souscription. Elle lui permet également d’avaler un concurrent redoutable notamment sur le marché américain, où a basculé son centre de gravité depuis la fusion avec l’entité logiciels d’HPE. Cobol-IT, qui s’intéresse au marché US depuis 2009 (soit un an après la création de la société), y a en effet conquis quelques belles références comme le Département de la Justice, le Département des anciens combattants ou encore Toys « R » Us. L’éditeur français revendiquait en 2015 plus de 100 clients outre-Atlantique dans les secteurs de la finance, du retail et des services gouvernementaux.

A cette époque, le PDG de Cobol-IT, Stéphane Croce, assumait totalement sa volonté de croiser le fer avec Micro Focus. « Le langage cobol est utilisé au cœur des applications les plus critiques des grandes organisations. Durant des décennies, celles-ci n’ont pas eu d’autre choix que de s’adresser à Micro Focus. Ce monopole les a placées dans une situation inconfortable et souvent génératrice de dépenses non-maîtrisées. Il est donc tout à fait logique que la recherche d’une alternative se soit faite de plus en plus forte au fil des ans. Cela nous ouvre de belles opportunités, car nous sommes moins chers, plus souples, et notre code est plus évolué », déclarait-il à nos confrères de Channel Business Partners. Des déclarations qui figurent toujours sur le site de l’éditeur. Les choses ont bien changé depuis.