« L’annonce d’aujourd’hui est un autre jalon clé dans l’exécution de notre stratégie visant à faire de Global une entreprise plus agile et plus orientée client. »  C’est en ces termes que Bas Burger, directeur général de BT Global, a annoncé la vente de son infrastructure réseau en Espagne.  L’acquéreur est Portobello Capital, un groupe local de capital-investissement. Les conditions financières de la transaction ne sont pas dévoilées.

Les actifs cédés comprennent 5.600 km d’infrastructure de réseau local, y compris un réseau de fibres optiques détenu et loué, des réseaux de fibres optiques en pleine propriété à Barcelone et Madrid ainsi que trois datacenters.

BT conservera une présence en Espagne avec des bureaux à Madrid et à Barcelone, des points d’accès pour se connecter à son réseau mondial et son centre d’opérations de cybersécurité. Un accord de gros lui permettra d’avoir accès à l’infrastructure nationale.  L’activité cédée poursuivra par ailleurs la commercialisation des produits mondiaux de BT. L’équipe de direction actuelle restera aux commandes.

La filiale espagnole de l’opérateur fournit des services de mise en réseau à environ 600 grandes entreprises, parmi lesquelles la plupart des sociétés de l’indice IBEX-35, et a généré environ 230 millions de livres sterling (environ 270 millions d’euros) sur une base pro forma au cours de l’exercice 2018/19.

L’opération devrait être finalisée au cours du premier semestre 2020.

Le groupe britannique de télécommunications a indiqué l’année dernière qu’il s’engageait dans la cession de certains réseaux à travers le monde mais qu’il conclurait des accords d’accès afin de pouvoir servir des milliers d’entreprises multinationales via sa division BT Global.

La vente de ses opérations espagnoles intervient après celle de son VAR allemand BT Stemmer, cédé à Bechtle en octobre 2018, l’abandon de son siège historique londonien pour 210 millions de livres (246 millions d’euros) en juillet dernier et le transfert annoncé de son activité irlandaise à la société d’investissement londonienne Mayfair Equity Partners.

Selon ChannelPartnerInsight, le processus de vente de ses unités en Amérique latine est également en cours, y compris BT Brazil, une entreprise qui fait l’objet d’un différend avec l’administration fiscale concernant le non-paiement de 204 millions de livres sterling (239 millions d’euros).

En 2017, l’opérateur avait découvert dans sa filiale italienne « des dissimulations comptables » et des surestimations qui avaient fortement altéré les résultats du groupe.