Annoncé comme inéluctable et irrésistible le phénomène du BYOD marque le pas, aussi bien en Europe où il reste l’exception, comme le constate Forretser, qu’aux USA où Strategy Analytics détecte les prémices d’un reflux.
Sur le Vieux Continent le BYOD serait freiné par un environnement réglementaire complexe, un système d’imposition défavorable et le coût d’utilisation élevé des données mobiles, dixit Forrester, dont l’analyse est rapportée par nos confrères de ZDNet. On pourrait sans doute ajouter que le problème de la sécurité demeure encore toujours un facteur bloquant son expansion.
Conclusion de tout cela, à peine 15% des entreprises européennes auraient dépassé la phase de pilotage d’un projet de BYOD.
Outre-Atlantique, où le phénomène a pris rapidement une certaine ampleur, le BYOD tend à s’essouffler au profit des achats corporate indique Strategy Analytics dans une étude publiée le mois dernier. » L’Amérique du Nord a figuré parmi les pays les plus libéraux pour l’acceptation de la mode du BYOD. Le volume de nouveaux smartphones professionnels acquis chaque trimestre par les utilisateurs eux-mêmes a été plus élevé que dans les autres régions du monde l’an dernier. Mais à présent, dans le foyer nord-américain du BYOD les achats dépendant directement des entreprises ont progressé et atteignaient au cours du troisième trimestre près de 13% de plus qu’un an auparavant « , peut-on lire dans le document.
Le cabinet d’analyse fournit aussi quelques chiffres concernant cette fois les ventes mondiales de mobiles professionnels réalisées au cours du troisième trimestre, soit 73 millions de terminaux (+34%). Au cours de la période, les achats réalisés directement par les entreprises ont représenté 35% du total, contre 32% un an plus tôt et 31% au cours du trimestre précédent.
» Il n’est pas encore clair aujourd’hui s’il s’agit-là du début d’une tendance grandissante ou simplement d’une correction après plus d’un an d’adoption pas toujours contrôlée. Mais ce qui est clair c’est que les entreprises souhaitent conserver le contrôle de l’expérience mobile de bon nombre de ses collaborateurs « , conclut l’étude.
On assistera peut-être bientôt à une nouvelle mode, celle du COPE (Corporate Owned, Personally Enabled), qui consiste à permettre aux utilisateurs de faire leur choix parmi une liste de smartphones établie par l’entreprise.