Les équipes de développement n’ont pas à s’inquiéter sur leur employabilité à venir, même avec les progrès de l’intelligence artificielle (IA), selon une étude du Bureau américain des statistiques du travail (BLS). Le marché américain nécessiterait au moins 300.000 codeur·se·s supplémentaires d’ici à 2033, soit une augmentation d’environ 18% du pool actuel de 1,7 millions.
D’après l’étude du BLS, l’IA peut améliorer la productivité des développeur·se·s en les aidant à tester et documenter du code, améliorer la qualité des données et « construire des récits d’utilisateurs qui expliquent comment une fonction logicielle apportera de la valeur ». L’IA pourrait ainsi réduire les coûts de développement et stimuler l’adoption des logiciels sans porter de tort à l’employabilité des personnes.
Les prévisions seraient également bonnes pour l’emploi des architectes et administrations de bases de données (DBA) qui augmenterait de 10,8 % et 8,2% respectivement, soit bien au-delà de la croissance moyenne de l’emploi de 4% prévue pour l’ensemble des professions aux Etats-Unis. Les emplois liés aux bases de données demeurent toutefois niches : de 141.000 personnes actuellement, ils passeraient à 155.000 personnes dans les dix ans à venir.
Les professionnel·le·s de l’ingénierie électrique et électronique pourraient être « encore plus à l’abri de tout impact sur l’emploi », avec la demande accrue d’électronique dans de nombreux secteurs, notamment la modernisation des infrastructures IT et la production de véhicules électriques. Leur emploi augmenterait de 9,1%, selon le BLS, comparé à 3% pour les technicien·ne·s et 7,2% pour les ingénieur·e·s en matériel informatique.
En revanche, le BLS admet que les effectifs des services clients pourraient diminuer de 5% au cours de la prochaine décennie à cause de l’IA. Il estime aussi que les emplois dans le secteur juridique, les affaires et la finance seront les plus menacés.
Dans l’ensemble, ces prévisions du BLS contrastent avec d’autres études récentes, plus pessimistes quant à l’impact négatif de l’IA sur l’emploi aux Etats-Unis, notamment un rapport de l’OCDE publié à la fin 2024.