Aubay n’a pas totalement atteint les objectifs qu’il s’était fixé pour l’exercice 2019 : un chiffre d’affaires de 425 millions d’euros, soit une croissance organique de 5 à 7%, et une marge opérationnelle d’activité comprise entre 9,5 et 10,5%. Le chiffre d’affaires s’établit à 417,8 millions d’euros, un échec que l’ESN attribue aux problèmes dans les transports en France. En revanche, la marge opérationnelle d’activité de 10,2% se situe en haut de la fourchette de l’objectif initial. Elle représente 11,3% en France et à 9,1% à l’international, à comparer à respectivement 11,8% et 9,1% en 2018. Le résultat opérationnel ressort à 39,8 millions d’euros (+0,8%) après la prise en compte du coût des actions de performance pour 1,5 million d’euros et du poste « autres produits et charges opérationnels » pour 1,5 million d’euros constitué principalement de charges de restructurations. Impacté par la réforme de CICE qui se traduit par une hausse d’impôt de 3 points, le résultat net part du groupe atteint 26,4 millions d’euros, soit une baisse de 3,4% comparé à 2018.

La situation financière de la société s’est considérablement améliorée, la trésorerie nette passant de 0,2 million d’euros au 31 décembre 2018 à 11,6 millions d’euros un an plus tard. La capacité d’autofinancement représente 48,3 millions d’euros, soit 11,6% du chiffre d’affaires. Les flux générés par l’activité atteignent 35,6 millions d’euros.

En raison de la pandémie de coronavirus, l’objectif de 450 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020 annoncé en janvier est suspendu. Une première estimation fait en effet ressortir un chiffre d’affaires journalier inférieur de 10% au niveau budgété depuis mi-mars. Le groupe indique qu’il continue de gagner de nouveaux marchés mais avec des dates de démarrage qui seront certainement différées. Par contre, la décision a été prise de mettre provisoirement le recrutement à l’arrêt, mis à part en Italie, compte tenu des affaires importantes gagnées fin 2019. Aubay négocie par ailleurs le recours à des mesures particulières de mise en congé de ses collaborateurs ponctuellement privés de mission. Il indique qu’il étudie et prépare à titre conservatoire le recours aux différents mécanismes exceptionnels d’aide publique qui seront mis en place.